Bonjour de Rhone Alpes.

Oui, Cobravif, vive le 1860.
Graphist tu as une bonne connaissance musicale pour ton âge !
Je me rappelle avoir ramené le tout premier 45 tours de PinkFloyd d'Angleterre lors de mon premier séjour outre-Manche, en 1966 ! Je l'avais découvert dans un night club...Bien sur encore inconnu en France...mais on commençait à entendre de nouveaux groupes tels Spencer Davis Group, The Yardbirds ou The Kinks...oui, que de bons souvenirs...
Notre nouvel ami Millezolta va se demander où il a mis les pieds...
Bon, ben on va retourner à la PN ! Mais ça fait du bien de discuter de notre jeunesse.
DW.  

J'me fais péter les yeux (et les tympans) avec un DVD des Shadows que mes enfants m'ont offert pour un anniv ou un Noël...
Forty, je ne sais pas si Hank B. Marvin est meilleur que Bo Winberg, se sont deux merveilleux guitaristes de l'époque, le matériel (débuts des chambres d'écho notamment, que nous n'avons jamais pu nous offrir...), le son a changé depuis, mais ils restent deux fantastiques personnages musicaux.
DW.  

Oui, mais Hendrix avait déjà la chambre de distorsion ! Et il s'en servait bien le bougre ! Après, il faudrait reprendre les mêmes instruments (Fender) et les mêmes amplis ! D'une marque à l'autre, quel changement de son, tout le monde ne jurait que par les Marshall, mais il n'y avait pas que ceux-là ! Les Shadows n'avaient pas, au début tout du moins, de matériel produisant des effets spéciaux. Puis il y a eu les chambres d'écho, de distorsion et autres pédales wha-wha...Avant la déferlante de l'électronique et des synthés...
C'est vrai que Winberg "déménageait" avec ses doigts ! Quelle rapidité ! "Notre" guitariste solo avait du mal à suivre lorsque l'on répétaient "Orange Blossom Special", à tel point que nous ne l'avons jamais joué en public.


Bon, Millezotla, toutes mes excuses d'intervenir dans ta présentation de la sorte, je ne recommencerai plus...Enfin j'espère. Toutes mes excuses à Tex également.
DW.  

Ça me rappelle ce sorcier ojibwa, Cochise Trouvetou, qui avait tenté de mettre au point un arc à six coups pour pouvoir tirer plusieurs lapins sans recharger. Mais d'une part les indiens ne mangeaient pas le lapin, d'autre part les flèches partaient toutes en même temps parce qu'il avait bandé les cordes sur le même bois au lieu de faire une arme à plusieurs arcs. Viré de la tribu, il s'est expatrié en Espagne. Là, les Ibères cherchaient un nouvel instrument pour que les flamenquiennes, qui pilaient les olives dans les barriques en dansant en musique pour garder le rythme, aient une cadence plus élevée. La viole de gambe, c'était trop lent.
Ils tombèrent par hasard sur l'échoppe de Cochise qui, comprenant mal l'espingouin (qui était la langue des Ibères), s'était installé dans la rue des luthiers au lieu de la rue des armuriers. Et s'il n'avait pas connu la lettre i, il se serait installé dans la rue des Luther où il aurait été seul parce qu'on était bien avant la Réforme et que le futur protestant suisse n'avait pas encore commencé à discuter les bulles du Pape.
C'est donc dans la rue des luthiers que Cochise Trouvetou se livrait à ses essais.
Il avait construit une viole de gambe simplifiée, sans manivelle, au coffre sonore avec des arêtes vives, un fond et une table à peu près plats et six cordes dont on pouvait régler la tension pour que les flèches partassent (il maîtrisait mal le subjonctif sinon il aurait dit "partissent") à la même distance.
Les flèches partaient mal mais cette caisse sonore, à laquelle semblaient tenir les armuriers de la rue des luthiers, faisait à chaque départ un bruit féroce. Mais comme notre armurier voulait tirer à grande cadence de tir les bruits se succédaient à se toucher. Comme si les bruits se touchaient. Il a fumé quoi, le Cobravif ?
Des huiles de la ville, qui étaient tous de riches huiliers, s'arrêtèrent devant cette échoppe qui portait un nom étranger. En effet, Cochise Trouvetou avait voulu faire peindre une enseigne pour son échoppe. Mais à deux centavos la lettre, il avait raccourci son nom et comme il était loin de son Dakota natal (Oui, il était né dans un Douglas DC3) il s'était permis d'emprunter le nom de l’armurier qui s'était installé dans la ville minière à côté de la Source Sacrée, un certain Mel Gisbon. Il se faisait donc appeler Gibson et produisait ses arcs à plusieurs coups sous ce nom de marque. il n'en avait pas encore vendu un seul, d'ailleurs. Allez savoir pourquoi, tous les clients potentiels voulaient des instruments de musique. Dans une armurerie, et puis quoi, encore ?
Adonc le Grand Maître de la confrérie des huiliers, sortant un ciseau à bois pour acheter l'arc (Oui, il faisait des chèques en bois parce que c'était un fieffé politicien de tous bords), lui demanda à quel ordre il devait mettre le chèque.
- Gibson, répondit Cochise Trouvetou.
- Et quel prénom ?
Pris de court, il se souvint d'un autre blanc qu'il avait rencontré au coin d'une affiche de pellicule, un certain Johnnie Guitar.
- Guitar, répondit-il à l'homme gras et huileux.
- Bon je note. Cinquante Maravédis à l'ordre de Guitar Gibson.
Que faire de cette fortune ? Cochise Trouvetou agrandit son échoppe acheta des outils en plus et se mit à faire de ses arcs qu'il nomma des guitares Gibson. Des chanteurs et des musiciens qui normalement fuyaient les armureries venaient se servir chez lui et ses affaires se mirent à prospérer. La vente des arcs semblait ex-plo-ser en Espagne. Dans la rue des Luthiers de ce village d'Estrémadure, en tout cas. Imaginez ce que cela allait être à Eibar lorsque la poudre serait inventée. Je parle des explosions.
Voilà,voilà, voila.
Le premier qui dit que je n'y connais rien en guitares aura raison.

    AAaaahhhhh, Cobravif, j'adore cet humour...Combien de fois ma femme m'a enguirlandé car je racontais des histoires du même genre !     (explosion de joie  "Dans la rue des Luthiers de ce village Estrémadure, en tout cas. Imaginez ce que cela allait être à Eibar lorsque la poudre serait inventée. Je parle des explosions").
Grâce à toi, j'ai encore appris deux choses dès ce matin, Martin Luther a bien vécu après le XIV° siècle et le Maravédis a bien été une monnaie Ibère...Ente le XII° et XIV°.
Dieu, quelle culture (re) soit dit en passant...
Quant à l'origine de la guitare Gibson (qui a été mon grââââââlllllll pendant de nombreuses années, jamais atteins), j'en tombe su'l cul ! Je croyais qu'elle venait des U.S.A.