COLT Navy 1851 de 1866
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TEX TONE
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COLT Navy 1851 de 1866
Mon petit dernier
Fabrication début 1866 !!!!
J'aime bien !!
Fabrication début 1866 !!!!
J'aime bien !!
tranter- Messages : 299
Date d'inscription : 28/12/2012
Age : 80
Localisation : Pas loin du chateau de la Duchesse Anne
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Il est beau comme au premier jour !
Ringo-Woody- Messages : 414
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Age : 69
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Bravo Tranter, car celui qui n'a pas un Colt 51 à 50 ans ....tranter a écrit:Mon petit dernier Fabrication début 1866 !!!!
Duncan OXBURRY- Messages : 1346
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Age : 82
Localisation : Ile de France -Val de Marne
merci Duncan
Duncan OXBURRY a écrit:Bravo Tranter, car celui qui n'a pas un Colt 51 à 50 ans ....tranter a écrit:Mon petit dernier Fabrication début 1866 !!!!
Bravo duncan , Et vlan plasse moi l'éponge et vlan !!!!!!
Bel objet Tranter , il a l'air en tres bel état , as tu pris le risque de bruler une cartouche !!! allez une toute petite charge avec une balle ronde pas trop forçée .
TEX
_________________
L'herbe est toujours plus verte de l'autre coté de la clôture
http://www.armes-ufa.com/
Re: COLT Navy 1851 de 1866
C'est vrai qu'il pourrait supporter un barillet, mais mon côté collectionneur l'emporte !!!!
A tort ou à raison !!!!
Je préfère le voir ainsi
A tort ou à raison !!!!
Je préfère le voir ainsi
tranter- Messages : 299
Date d'inscription : 28/12/2012
Age : 80
Localisation : Pas loin du chateau de la Duchesse Anne
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Je suis d'accord avec toi, Tranter. Au besoin, je suis même prêt à l'héberger dans ma propre vitrine pour le protéger s'il le faut !
Ringo-Woody- Messages : 414
Date d'inscription : 22/03/2012
Age : 69
En 1966...
... dans ma famille aux Antilles, il y avait une belle collection d'armes états-uniennes d'époque qui dataient du commerce interlope post-guerre civile.
Entre autres il y avait un Volcanic avec lequel nous avons un peu tiré, mais comme il fuyait et crachait de la fumée par la culasse, nous nous sommes rabattus sur un Colt "genre 1851" fabriqué en 1864 à Richmond. C'est pourquoi je dis "genre 1851" parce que nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agissait d'une fabrication vraiment Colt. Bien sûr, nous utilisions de la poudre noire, la même que celle avec laquelle nous rechargions les cartouches pour notre carabine Saint Étienne de 12 mm. Les amorces Remington venaient tantôt de Charleston tantôt de Savannah, et c'est l'un de mes oncles qui les rapportait quand il revenait de voyages d'affaires.
Il nous laissait tirer mais faisait bien attention que nous ne mettions dans les chambres que le volume d'un étui de 9 mm Parabellum en poudre noire. Nous coulions les balles avec du plomb de vieux tuyaux. C'était du plomb tendre que les plombiers remplaçaient peu à peu par des canalisations de cuivre. Eh bien nous n'avons jamais eu de souci avec cette arme d'époque, de fabrication année de guerre - donc pas la meilleure qualité -.
Mon oncle m'a offert l'un des revolvers à percussion de la collection lorsque nous avons quitté l'île. Une arme dont j'ai acheté une copie sous le nom de "Reb Confédéré" quelques années plus tard. C'est avec celle-ci ou mon LeMat Pietta que je tire à poudre noire. Depuis que j'ai acheté cette copie en 1970, je n'ai plus tiré avec mon original qui tire pourtant fort bien.
Je comprends donc le souci du collectionneur.
Amicalement,
Entre autres il y avait un Volcanic avec lequel nous avons un peu tiré, mais comme il fuyait et crachait de la fumée par la culasse, nous nous sommes rabattus sur un Colt "genre 1851" fabriqué en 1864 à Richmond. C'est pourquoi je dis "genre 1851" parce que nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agissait d'une fabrication vraiment Colt. Bien sûr, nous utilisions de la poudre noire, la même que celle avec laquelle nous rechargions les cartouches pour notre carabine Saint Étienne de 12 mm. Les amorces Remington venaient tantôt de Charleston tantôt de Savannah, et c'est l'un de mes oncles qui les rapportait quand il revenait de voyages d'affaires.
Il nous laissait tirer mais faisait bien attention que nous ne mettions dans les chambres que le volume d'un étui de 9 mm Parabellum en poudre noire. Nous coulions les balles avec du plomb de vieux tuyaux. C'était du plomb tendre que les plombiers remplaçaient peu à peu par des canalisations de cuivre. Eh bien nous n'avons jamais eu de souci avec cette arme d'époque, de fabrication année de guerre - donc pas la meilleure qualité -.
Mon oncle m'a offert l'un des revolvers à percussion de la collection lorsque nous avons quitté l'île. Une arme dont j'ai acheté une copie sous le nom de "Reb Confédéré" quelques années plus tard. C'est avec celle-ci ou mon LeMat Pietta que je tire à poudre noire. Depuis que j'ai acheté cette copie en 1970, je n'ai plus tiré avec mon original qui tire pourtant fort bien.
Je comprends donc le souci du collectionneur.
Amicalement,
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Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : les orgueilleux, les prétentieux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Tu as fini de nous faire baver, oui ! Et quitte à baver, mets nous une photoCobravif a écrit:.. dans ma famille aux Antilles, il y avait une belle collection d'armes ...../....
Mon oncle m'a offert l'un des revolvers à percussion .../...Depuis que j'ai acheté cette copie en 1970, je n'ai plus tiré avec mon original qui tire pourtant fort bien.
Duncan OXBURRY- Messages : 1346
Date d'inscription : 13/05/2011
Age : 82
Localisation : Ile de France -Val de Marne
Re: COLT Navy 1851 de 1866
tranter a écrit:C'est vrai qu'il pourrait supporter un barillet, mais mon côté collectionneur l'emporte !!!!
A tort ou à raison !!!! Je préfère le voir ainsi
Tranter, Cobravif devrai t'inciter à franchir le pas ! Cré nom de Diou ! Un barillet, un seul pour voir...Il est tellement beau que se serait lui faire outrage de le laisser dans son coffret ou dans une vitrine, il doit encore tirer. Et tu ne manqueras pas de faire des photos, nous t'en remercions d'avance.
A très plus Tranter.
Dan Wesson- Messages : 1944
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 74
Localisation : Derrière la Roche de Solutré
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Je vais sortir les deux miens pour faire des photos aussi, mais moi non plus, pas question de tirer avec. Mais je te laisse, si tu le veux, tirer ... la langueDan Wesson a écrit:.../... Cré nom de Diou ! Un barillet, un seul pour voir...I/... ce serait lui faire outrage de le laisser dans son coffret ou dans une vitrine, il doit encore tirer.
Duncan OXBURRY- Messages : 1346
Date d'inscription : 13/05/2011
Age : 82
Localisation : Ile de France -Val de Marne
Re: COLT Navy 1851 de 1866
OK, voilà :
Cependant et néanmoins, je respecte vos décisions.
Bien amicalement.
Cependant et néanmoins, je respecte vos décisions.
Bien amicalement.
Dan Wesson- Messages : 1944
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 74
Localisation : Derrière la Roche de Solutré
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Merci c'est sympa
Cordialement
Cordialement
tranter- Messages : 299
Date d'inscription : 28/12/2012
Age : 80
Localisation : Pas loin du chateau de la Duchesse Anne
Le "vrai" et le faux...
Duncan OXBURRY a écrit:Tu as fini de nous faire baver, oui ! Et quitte à baver, mets nous une photo
Bon d'accord. Pour me faire pardonner j'en mets deux.
Première photo:
En haut, l'original. Fabrication Richmond (Va) en 1864. Le bois est en Hickory vernis au tampon. C'est très résistant et cette arme achetée pratiquement neuve à l'époque n'avait en fait que peu servi quand je l'ai eue. J'ai beaucoup tiré avec pendant deux ans et demi et elle n'a pas pris de jeu. D'après mon oncle, la grenadière de poignée était déjà dessus lorsque la famille a acheté cette arme. Pour en être sûr il s'appuyait sur un photo sépia d'une fête de famille en 1901 où on voyait son père enfant tirer avec l'arme. On voyait nettement l'anneau destiné à attacher une dragonne pour éviter de perdre l'arme quand on la passait dans le ceinturon.
On peut noter que la carcasse de l'original est en fer - si c'est de l'acier, il est assez mou - alors que celle de ma copie est en laiton.
Pour équiper ma copie, j'ai dû attendre trois ans avant de trouver une grenadière suffisamment ressemblante. et en fait j'en suis satisfait. La forme est la même et elle est à peine plus grande. En fait la vis à bois est aux côtes de l'armurerie européenne et non en système de mesures anglosaxon.[/justify]Les deux armes sont de la même taille, à 5 mm près pour la longueur du canon. En revanche aucune pièce de l'une ne se monte sur l'autre. Même la clavette d'assemblage de la copie ne rentre pas dans le tunnel de canon ni l'axe de barillet de l'original.
Le chien a une forme un peu différente, en revanche le guillochage du chien est très semblable.
Diamètre du forage : c'est là que j'ai été surpris, les chambres du barillet et le fond des rayures du canon sont identiques entre les deux armes. S'il y a une différence, je ne peux pas la mesurer avec mon calibre à coulisse au 1/50 mm.
Diamètre du forage : c'est là que j'ai été surpris, les chambres du barillet et le fond des rayures du canon sont identiques entre les deux armes. S'il y a une différence, je ne peux pas la mesurer avec mon calibre à coulisse au 1/50 mm.
Voici une nouvelle photo en plus gros plan. En ce qui concerne la couleur du bois de crosse, elle est en réalité plus sombre que sur ces photos que J'ai prises au flash.
On voit mieux que sur la photo précédente que le levier de chargement N'EST PAS JASPE pas plus d'ailleurs que les flancs du chien. Le bois est plus sombre, je l'ai dit. Mais en revanche il est en très bon état comme sur la photo. Le vernis a très bien tenu même alors que j'ai tiré pendant deux ans et demi avec. On voit que la croesse de la copie est assez patinée et un peu dévernie. Et cela s'est fait en moins de deux ans. Comme quoi, les vernis au tampon traditionnels sont effectivement très solides. Mon beau-frère ébéniste me l'avait enseigné. Il m'avait même proposé de vernir la crosse de ma copie, mais huit semaines d'immobilisation, c'était trop!
Dernière édition par Cobravif le Ven 24 Jan 2014 - 14:50, édité 1 fois (Raison : Correction de coquilles)
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Plusieurs points qui me satisfont :
- le 1851 était toujours fabriqué 10 ans plus tard, et même après le lancement du 1860,
- le 1851 a été équipé d'une grenadière (ce que j'appelle un anneau de calotte) d'origine (peut-être sur commande de l'acheteur, mais ça a existé),
- la carcasse est en fer sur une arme fabriquée dans le Nord (le recours à des métaux moins "nobles" n'était pas du exclusivement au manque de matière première, mais aussi à des soucis d'économies).
Merci pour cette présentation, Cobravif. Ta famille nous fera décidément longtemps rêver...
- le 1851 était toujours fabriqué 10 ans plus tard, et même après le lancement du 1860,
- le 1851 a été équipé d'une grenadière (ce que j'appelle un anneau de calotte) d'origine (peut-être sur commande de l'acheteur, mais ça a existé),
- la carcasse est en fer sur une arme fabriquée dans le Nord (le recours à des métaux moins "nobles" n'était pas du exclusivement au manque de matière première, mais aussi à des soucis d'économies).
Merci pour cette présentation, Cobravif. Ta famille nous fera décidément longtemps rêver...
Ringo-Woody- Messages : 414
Date d'inscription : 22/03/2012
Age : 69
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Bonjour Cobravif, aurais-tu la gentillesse de nous décrire quels sont tous les marquages de cette magnifique pièce ?
Merci d'avance.
Merci d'avance.
Dan Wesson- Messages : 1944
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 74
Localisation : Derrière la Roche de Solutré
Marquages.
Pour les armes d'époque plus courantes je ne vois aucun inconvénient à indiquer les marquages. Celle-ci est je pense plutôt rare. Elle a été fabriquée à Richmond, capitale des sudistes en 1864, donc elle n'a pas été fabriquée dans le Nord malgré son bâti en acier ou fer. En outre elle porte en plus de l'inscription "Colt's Patent, 1851," sur le coté gauche de la partie plate du canon l'inscription à main levée au poinçon :
Bored 'n Rifled, Cal .36,
by
Adam Snycker
Gunsmith in Richmond Va
Feb. 1864
by
Adam Snycker
Gunsmith in Richmond Va
Feb. 1864
Malgré le bon état de la surface, l'inscription est peu lisible sauf à incliner l'arme comme on fait pour voir le yakiba de certaines lames de sabres de samouraïs.
Sinon, il y a un numéro sous l'avant de la carcasse près du bloc canon - levier de chargement. mais je n'ai rien trouvé d'autre et pourtant je l'ai démonté complètement un bon nombre de fois.
Une fois, j'ai eu peur. Après un remontage, j'ai fait fonctionner l'arme - en retenant le chien bien sûr-. Et j'ai compris que j'avais un problème de verrouillage du barillet. L'une des deux lames du ressort d'arrêtoir était cassée. Catastrophe ! Mon armurier a regardé et a commandé deux pièces italiennes pour 1851. L'une chez Uberti et l'autre je ne sais plus chez qui. L'Uberti allait le mieux, mais j'ai dû modifier la pièce. Et l'arme est restée avec ce bricolage jusqu'à l'hiver dernier où j'ai pu me procurer une pièce Colt en Caroline du Sud par le biais d'un club de CAS qui a des collectionneurs de Caps & ball's, Donc mon "arrière-grand-père" ne porte plus de dentier mais a retrouvé une "vraie" dent.
J'ai gardé la pièce remaniée Uberti, quand même.
Compte tenu de ce qui semble être la rareté de cette arme, j'hésite encore à mettre une photo des marquages. Mon souci est d'éviter de trop documenter d'éventuels faussaires.
De toute façon, pas plus que mon sabre chinois qui vient du sac du palais d'été de Pékin, ou mon Shoto Masamuné à montage de temps de paix, ce revolver n'est à vendre.
Il reste au coffre fort la plupart du temps. Je le sors pour des amis américains mais il n'a plus tiré depuis 1974.
J'avais alors essayé de comparer ses qualités de tir avec celles de ma copie. J'ai fait un test sur machine à tirer de l'école de Saint-Cyr. Le groupement de la copie était un peu meilleur : H + L = 18 cm à 25 mètres contre 21 cm pour l'original.
Nous étions au club de tir le soir et c'était après la séance de tir air comprimé pour la préparation au challenge "Houdin-Mauger" ou un nom comme cela.
L'adjudant instructeur m'a dit que la machine à tirer, ce n'est pas probant et qu'il vaut mieux tirer à bras franc.
J'ai donc rechargé les deux armes... et les lui ai tendues.
J'ai cru qu'il venait de passer capitaine tant il a eu 'air heureux. Il a commencé par la copie et ensuite a pris tout son temps avec l'original. Il a fait avec mes deux armes un meilleur groupement que moi à l'époque avec mon P 08.
Après je me suis amélioré au tir avec mon P 08 ou les MAB F1 que nous utilisions en concours et compétition.
Le problème de mes deux revolvers est que le cran de mire est sur le chien. Apparemment, sur ces deux armes le chien ne bouge pas beaucoup. Et cela ne nuit pas trop à leur précision. Mais je dois faire un peu de "Kentucky Windage" en français, contre visée. Tout le problème est de se souvenir comment corriger pour chacune.
Mais :
1) je ne tire plus avec l'original,
2) les armes sont suffisamment peu dépointées pour pouvoir les utiliser en visée non corrigée sans trop de ridicule.
Autre difficulté pour les stands de tir de la fédération : il n'y a pas sur l'arme originale les poinçons "poudre noire" de St Étienne ou des autres contrôleurs autorisés en Europe. On ne peut donc pas tirer avec en stand public ou en club affilié.
Et je vais vous avouer une chose : J'ai failli laisser partir mon vieux Colt historique il y a une quinzaine d'années contre un LeMat en piteux état quoique beaucoup plus récent. J'ai presque cédé mais je me suis dit que j'aurais un jour l'occasion de trouver un LeMat. (A l'époque, il n'en existait pas de copie qui tire).
Mais je me suis senti dépositaire d'un bien de famille et j'ai gardé mon colt "civil" de Richmond.
Sinon, il y a un numéro sous l'avant de la carcasse près du bloc canon - levier de chargement. mais je n'ai rien trouvé d'autre et pourtant je l'ai démonté complètement un bon nombre de fois.
Une fois, j'ai eu peur. Après un remontage, j'ai fait fonctionner l'arme - en retenant le chien bien sûr-. Et j'ai compris que j'avais un problème de verrouillage du barillet. L'une des deux lames du ressort d'arrêtoir était cassée. Catastrophe ! Mon armurier a regardé et a commandé deux pièces italiennes pour 1851. L'une chez Uberti et l'autre je ne sais plus chez qui. L'Uberti allait le mieux, mais j'ai dû modifier la pièce. Et l'arme est restée avec ce bricolage jusqu'à l'hiver dernier où j'ai pu me procurer une pièce Colt en Caroline du Sud par le biais d'un club de CAS qui a des collectionneurs de Caps & ball's, Donc mon "arrière-grand-père" ne porte plus de dentier mais a retrouvé une "vraie" dent.
J'ai gardé la pièce remaniée Uberti, quand même.
Compte tenu de ce qui semble être la rareté de cette arme, j'hésite encore à mettre une photo des marquages. Mon souci est d'éviter de trop documenter d'éventuels faussaires.
De toute façon, pas plus que mon sabre chinois qui vient du sac du palais d'été de Pékin, ou mon Shoto Masamuné à montage de temps de paix, ce revolver n'est à vendre.
Il reste au coffre fort la plupart du temps. Je le sors pour des amis américains mais il n'a plus tiré depuis 1974.
J'avais alors essayé de comparer ses qualités de tir avec celles de ma copie. J'ai fait un test sur machine à tirer de l'école de Saint-Cyr. Le groupement de la copie était un peu meilleur : H + L = 18 cm à 25 mètres contre 21 cm pour l'original.
Nous étions au club de tir le soir et c'était après la séance de tir air comprimé pour la préparation au challenge "Houdin-Mauger" ou un nom comme cela.
L'adjudant instructeur m'a dit que la machine à tirer, ce n'est pas probant et qu'il vaut mieux tirer à bras franc.
J'ai donc rechargé les deux armes... et les lui ai tendues.
J'ai cru qu'il venait de passer capitaine tant il a eu 'air heureux. Il a commencé par la copie et ensuite a pris tout son temps avec l'original. Il a fait avec mes deux armes un meilleur groupement que moi à l'époque avec mon P 08.
Après je me suis amélioré au tir avec mon P 08 ou les MAB F1 que nous utilisions en concours et compétition.
Le problème de mes deux revolvers est que le cran de mire est sur le chien. Apparemment, sur ces deux armes le chien ne bouge pas beaucoup. Et cela ne nuit pas trop à leur précision. Mais je dois faire un peu de "Kentucky Windage" en français, contre visée. Tout le problème est de se souvenir comment corriger pour chacune.
Mais :
1) je ne tire plus avec l'original,
2) les armes sont suffisamment peu dépointées pour pouvoir les utiliser en visée non corrigée sans trop de ridicule.
Autre difficulté pour les stands de tir de la fédération : il n'y a pas sur l'arme originale les poinçons "poudre noire" de St Étienne ou des autres contrôleurs autorisés en Europe. On ne peut donc pas tirer avec en stand public ou en club affilié.
Et je vais vous avouer une chose : J'ai failli laisser partir mon vieux Colt historique il y a une quinzaine d'années contre un LeMat en piteux état quoique beaucoup plus récent. J'ai presque cédé mais je me suis dit que j'aurais un jour l'occasion de trouver un LeMat. (A l'époque, il n'en existait pas de copie qui tire).
Mais je me suis senti dépositaire d'un bien de famille et j'ai gardé mon colt "civil" de Richmond.
Je ne le regrette pas.
Dernière édition par Cobravif le Sam 7 Déc 2013 - 6:49, édité 1 fois (Raison : Correction de coquilles)
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Tu as fait le bon choix !
Je me suis laissé influencer par la date de fabrication. 1864 avec "Colt's Patent" dans la capitale du Sud ! Ca devait être une certaine liberté avec la réalité. Je vois bien Monsieur Colt vendre des armes sous le manteau aux Sudistes, mais pas accorder une licence de fabrication.
Le fait que ton revolver soit fabriqué en acier et fer semble venir à l'appui de la thèse de William Albaugh III selon laquelle le cuivre a été utilisé non ps parce que le Sud manquait d'acier, mais d'ouvriers qualifiés...
Je me suis laissé influencer par la date de fabrication. 1864 avec "Colt's Patent" dans la capitale du Sud ! Ca devait être une certaine liberté avec la réalité. Je vois bien Monsieur Colt vendre des armes sous le manteau aux Sudistes, mais pas accorder une licence de fabrication.
Le fait que ton revolver soit fabriqué en acier et fer semble venir à l'appui de la thèse de William Albaugh III selon laquelle le cuivre a été utilisé non ps parce que le Sud manquait d'acier, mais d'ouvriers qualifiés...
Ringo-Woody- Messages : 414
Date d'inscription : 22/03/2012
Age : 69
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Bonsoir Cobravif, mille mercis de ta longue et fort intéressante réponse, je comprends mieux desormais ta position quant à l'utilisation de cet ancètre en merveilleux état. Conserves le précieusement, j'imagine le plaisir que tu dois avoir de le sortir de temps à autres du coffre.
Dan Wesson- Messages : 1944
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 74
Localisation : Derrière la Roche de Solutré
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Je ne regrette pas de t'avoir poussé dans tes retranchements (ce qui est difficile, j'en conviens pour un ancien militaire )
Tu détiens là, une pièce exceptionnelle !
Des Colt 1851 en bon état, c'est rare mais pas introuvable.
Un revolver CS, c'est pratiquement introuvable ou à des prix ... et dans cet état .... sachant que les fabrications étaient de moins de 100 à moins de 500 ! Et que le taux de perte ou de destruction à été de 95% !
Quand à la grenadière qui ressemble plus à celle qu'on trouve sur les fusils pour attacher la bretelle que sur un revolver, son implantation est le bon sens même, pour ne pas perdre son arme à cheval, dans la main gauche qui tient aussi les rênes, la main droite tenant le sabre !
Encore merci de nous avoir monté cette pièce unique !
Petite question, néanmoins, tu dis que la "frame" de la poignée est métallique alors que la couleur que l'on voit serait plutôt cuivrée ! Un recouvert de doré ? L'effet photo ?
Tu détiens là, une pièce exceptionnelle !
Des Colt 1851 en bon état, c'est rare mais pas introuvable.
Un revolver CS, c'est pratiquement introuvable ou à des prix ... et dans cet état .... sachant que les fabrications étaient de moins de 100 à moins de 500 ! Et que le taux de perte ou de destruction à été de 95% !
Quand à la grenadière qui ressemble plus à celle qu'on trouve sur les fusils pour attacher la bretelle que sur un revolver, son implantation est le bon sens même, pour ne pas perdre son arme à cheval, dans la main gauche qui tient aussi les rênes, la main droite tenant le sabre !
Encore merci de nous avoir monté cette pièce unique !
Petite question, néanmoins, tu dis que la "frame" de la poignée est métallique alors que la couleur que l'on voit serait plutôt cuivrée ! Un recouvert de doré ? L'effet photo ?
Duncan OXBURRY- Messages : 1346
Date d'inscription : 13/05/2011
Age : 82
Localisation : Ile de France -Val de Marne
Carcasse en fer.
C'est la carcasse qui est en fer ou acier doux sur l'original alors que sur ma copie elle est en laiton. Le cadre de crosse et la pièce qui porte le pontet et l'avant de crosse où est vissé le grand ressort sont en laiton sur les deux armes.
C'est dans le bas du cadre de crosse que passe la vis à bois de la grenadière. Le fond de laiton est foré et la grenadière se visse donc dans le bois de la crosse qui est d'une seule pièce. Au début, je démontais cette vis pour sortir le bois du cadre de crosse. Mais mon beau-frère ébéniste m'a dit qu'à la longue cela risquait d'user le filet que la vis a creusé dans le bois. L'hickory, surtout ancien, devient assez fragile. Alors comme j'ai constaté qu'il n'y avait pas de suie de poudre derrière le bois, je me suis mis à ne démonter l'arme que rarement. Je me contentais de démonter l'ensemble canon- refouloir, d'enlever le barillet pour le laver et le rehuiler. De temps en temps, je démontais les cheminées. J'avais peu de scrupules à le faire parce que ce sont les seules pièces que l'on peut remplacer par des copies de certaines marques. En plus, aux États-Unis, elles ne sont pas chères si on en veut des "de la marque".
Donc, je précise : seule la carcasse c'est-à-dire la pièce principale qui porte l'axe de barillet et le mécanisme d'entraînement du barillet, les axes de détente et de chien le ressort de détente, l'axe d'arrêtoir de barillet, et sur laquelle se vissent les deux parties du cadre de crosse, seule cette carcasse, donc est en fer ou acier doux.
De toute façon, je ne tire plus avec cette arme à laquelle je tiens trop.
C'est dans le bas du cadre de crosse que passe la vis à bois de la grenadière. Le fond de laiton est foré et la grenadière se visse donc dans le bois de la crosse qui est d'une seule pièce. Au début, je démontais cette vis pour sortir le bois du cadre de crosse. Mais mon beau-frère ébéniste m'a dit qu'à la longue cela risquait d'user le filet que la vis a creusé dans le bois. L'hickory, surtout ancien, devient assez fragile. Alors comme j'ai constaté qu'il n'y avait pas de suie de poudre derrière le bois, je me suis mis à ne démonter l'arme que rarement. Je me contentais de démonter l'ensemble canon- refouloir, d'enlever le barillet pour le laver et le rehuiler. De temps en temps, je démontais les cheminées. J'avais peu de scrupules à le faire parce que ce sont les seules pièces que l'on peut remplacer par des copies de certaines marques. En plus, aux États-Unis, elles ne sont pas chères si on en veut des "de la marque".
Donc, je précise : seule la carcasse c'est-à-dire la pièce principale qui porte l'axe de barillet et le mécanisme d'entraînement du barillet, les axes de détente et de chien le ressort de détente, l'axe d'arrêtoir de barillet, et sur laquelle se vissent les deux parties du cadre de crosse, seule cette carcasse, donc est en fer ou acier doux.
De toute façon, je ne tire plus avec cette arme à laquelle je tiens trop.
Un petit post scriptum :
Les armes anciennes nord-américaines de ma famille venaient toutes de la défunte confédération. Les planteurs, entrepreneurs en voilerie, ou financiers de ma famille à cette époque étaient en affaires avec les Etats du sud.
Au moment de la guerre de Sécession, cela faisait moins de 15 ans que l'esclavage avait été définitivement aboli dans les colonies françaises. Les planteurs, que ce soit pour la chasse, le sport ou la défense des propriétés avaient besoin d'armes.
Les armes européennes étaient de loin ce qui se faisait de mieux en qualité mais elles étaient chères et leur prix se grevait en plus du coût du transport. Les gens de ma famille avaient soit en propriété soit en adjudication des caboteurs à voile, en général des goélettes, qui faisaient le commerce entre nos îles et Savannah ou Charleston. La guerre civile a été un grave frein aux affaires mais aussi la source de profits.
L'union a tenté le blocus mais la marine confédérée a résisté un temps. Pas assez longtemps pour pouvoir recevoir un cuirassé fabriqué en France et qui a été un peu le prototype de notre nouvelle marine avec des bateaux non plus mixtes mais entièrement à vapeur.
Pendant les années noires de 1862 à 65 les caboteurs des États du sud et ceux des Antilles ont joué les forceurs de blocus, avec de plus en plus de difficultés mais des profits accrus pour ceux qui réussissaient.
Après la défaite, les carpetbaggers et autres yellowlegs sont arrivés et, appuyés par les forces de l'Union, ils ont vendu aux ex-confédérés de l'outillage, mais aussi des armes civiles.
Le peu d'industrie des États du Sud avait été mis à bas et si elle a pu se remonter assez vite, les fabricants d'armes étaient au nord. Finies les patentes ou les licences de fabrication pour de petites manufactures locales. Finies les expéditions d'armes "à finir" aux armuriers locaux. Mais surtout, les détenteurs d'armes ont dû les rendre pour se trouver soit désarmés soit obligés d'acheter - souvent cher - des armes fabriquées dans le nord. En général de bonne qualité mais surtout à usage civil : fusils de chasse, carabines à répétition finalement assez peu puissantes et revolvers à cinq ou six coups et à simple action. Certes les petites armes de poche avaient un marché, mais il faut se souvenir que le port des armes dissimulées était un délit dans de nombreuses villes et même dans certains Etats.
Que faire donc des armes qu'il fallait rendre. Le mieux a été de les vendre. Les clients les plus proches, les plus solvables et ceux avec lesquels on avait recommencé à commercer après les années noires du commerce interlope, étaient les colons des îles des Antilles. Parmi lesquels les gens de ma famille. D'une part il y a toujours eu des fondus des armes, du tir et de la chasse chez eux, d'autre part il y avait un besoin d'armes pour équiper les gardes privés qui assuraient la protection des bananes et du café contre les pillards de tout poil dont les anciens esclaves qui avaient préféré se lancer dans l'agriculture vivrière plutôt que de devenir ouvriers agricoles salariés.
Les goélettes avaient repris leurs navettes régulières et transportaient, outre les marchandises qui étaient sur les manifestes de bord, quelques armes souvent en très bon état mais de fabrication un peu ancienne.
Et en particulier ces armes "à finir" que les armuriers recevaient avec les canons et les barillets préforés, à aléser au calibre que souhaitait le client et dont il fallait rayer le canon avec les méthodes artisanales qui "marchaient" pas si mal. D'autant qu'avec un banc à rayer on pouvait rayer plusieurs calibres différents en fonction des outils que l'on montait. Un armurier qui avait cette spécialité gagnait assez bien sa vie.
On a donc trouvé parmi les lots d'armes qui arrivaient aux Antilles en provenance des États ex-confédérés de ces armes "à finir" qui avaient été forées et rayées par un armurier local avant la guerre. C'étaient bien sûr les armes les moins prisées. Celles avec lesquelles on laissait jouer les ados ou qu'on pouvait offrir à un neveu par alliance... Messieurs les hommes préféraient des armes entièrement fabriquées en usines...
Mais seules les armes les plus répandues ont été traitées comme cela. D'après ce que m'avait raconté mon oncle au milieu des années 1960, les manufactures industrielles états-uniennes de la fin du XIX ème siècle vendaient souvent aux enchères à des "brokers" des lots de pièces d'armes considérées comme obsolètes.
Ainsi, même pour des armes d'après la guerre civile, on a pu acheter des barillets de rechange Colt d'origine pour des Peacemaker ou des Frontier qui se montaient parfaitement et semblaient absolument identiques aux barillets de revolvers qu'on venait d'acheter neufs. Il était fréquent d'acheter une arme en achetant aussi un deuxième barillet. Les barillets venant directement de chez le constructeur coûtaient parfois 175% du prix d'un barillet venant lui aussi de chez le constructeur mais qui passait par des "brokers". La raison en était simple : la pièce de "broker" avait exactement les mêmes côtes que le barillet nouveau modèle mais ce dernier bénéficiait d'un nouveau mode de fabrication. On était à une époque où, grâce aux recherches de la sidérurgie, on mettait au point des aciers de qualité sans cesse améliorée. En particulier en matière d'élasticité. Les pièces d'origine que vendaient les brokers étaient donc des pièces neuves mais que les fabricants considéraient comme périmées. Et il faut reconnaître qu'au fur et à mesure que la sidérurgie a fait des progrès, les pièces soumises à des contraintes comme les canons, les barillets, les gâchettes - même portées par les détentes - et les crans de l'armé - même portés par les chiens - ont vu leur durée de vie s'allonger. Une réplique actuelle d'arme ancienne - J'exclus les copies fabriquées par des tribus exotiques comme les Pachtounes - est usinée dans des aciers de bien meilleure qualité que celui des armes d'époque. Je connais beaucoup d’États-uniens qui pratiquent le CAS avec comme "Colts" d'authentiques... copies Rugers ou H&R. En 38 Spl, ça coûte moins cher à recharger.
Dernière édition par Cobravif le Sam 7 Déc 2013 - 6:57, édité 1 fois (Raison : Correction de coquilles)
Re : Colt Navy 1851 de 1866
@ Cobravif : étant adhérent au Club Confédéré et Fédéral de France (http://ccffccw.xooit.fr),
je peux te dire que le cuirassé (ironclad) de 1390 tonnes commandé en France par les Confédérés en 1864
a été baptisé "C.S.S. Stonewall", ce qui ne te surprendra pas pas, si tu t'intéresses à la Civil War, en l'honneur
du général Jackson...
Il a été construit à Bordeaux par la Compagnie des Chantiers et Ateliers de l'Océan ; il n'est pas arrivé à temps
chez les Confédérés pour prendre part à la guerre ; son capitaine, Thomas J. Page, proposa au Consul Général
de La Havane de le lui céder pour 10.000 dollars car il ne pouvait plus payer son équipage... Le 19 mai 1865,
le C.S.S. Stonewall passa temporairement aux mains de l'Espagne qui le rétrocéda aux Etats-Unis pour aplanir
les différends diplomatiques qu'avait causés la transaction précédente... En 1867, les U.S.A. le revendirent au
Japon pour 400.000 dollars. Il y servit jusqu'en 1888 sous les noms de Azuma puis Mikasa et enfin servit de
ponton jusqu'en 1908...
Je te joins une photo du C.S.S. STONEWALL
Bien cordialement, F.
je peux te dire que le cuirassé (ironclad) de 1390 tonnes commandé en France par les Confédérés en 1864
a été baptisé "C.S.S. Stonewall", ce qui ne te surprendra pas pas, si tu t'intéresses à la Civil War, en l'honneur
du général Jackson...
Il a été construit à Bordeaux par la Compagnie des Chantiers et Ateliers de l'Océan ; il n'est pas arrivé à temps
chez les Confédérés pour prendre part à la guerre ; son capitaine, Thomas J. Page, proposa au Consul Général
de La Havane de le lui céder pour 10.000 dollars car il ne pouvait plus payer son équipage... Le 19 mai 1865,
le C.S.S. Stonewall passa temporairement aux mains de l'Espagne qui le rétrocéda aux Etats-Unis pour aplanir
les différends diplomatiques qu'avait causés la transaction précédente... En 1867, les U.S.A. le revendirent au
Japon pour 400.000 dollars. Il y servit jusqu'en 1888 sous les noms de Azuma puis Mikasa et enfin servit de
ponton jusqu'en 1908...
Je te joins une photo du C.S.S. STONEWALL
Bien cordialement, F.
Fortyniner- Messages : 2898
Date d'inscription : 11/07/2013
Age : 75
Localisation : Aux confins de la Manche et du Calvados
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Merci à vous pour toutes ces informations et précisions. On sent bien là, les passionnés. Et nous ne sommes pas loin de le devenir aussi.
Belle photo, je comprends mieux l’expression "fer à repasser". On se demande comment ça tient la mer, sans couler et à quoi peuvent bien servir les voiles (en dessous de force 7, ça n'avance pas)
Belle photo, je comprends mieux l’expression "fer à repasser". On se demande comment ça tient la mer, sans couler et à quoi peuvent bien servir les voiles (en dessous de force 7, ça n'avance pas)
Duncan OXBURRY- Messages : 1346
Date d'inscription : 13/05/2011
Age : 82
Localisation : Ile de France -Val de Marne
Cuirassé par force 7...
... justement compte tenu de la tempête qui régnait en Amérique du Nord, à cette époque, il devait parfois se trouver des risées de faible intensité, descendant donc à force 7.
Je remercie Fortyniner de ce document et de ses précisions. Comme tu l'as noté si tu es allé sur la page de la librairie et sur le sujet "Nouveaux Mondes, un roman franco-confédéré", je suis très au point sur les questions liées au Ministère de la Marine et des Colonies" du Second Empire.
Or, la "crise américaine" a été un sujet d'importance capitale pour l'histoire de la diplomatie du Second Empire. A la différence de ce qui se passe aujourd'hui, avant l'avènement des communications modernes, le Ministère de la Marine et des Colonies avait le pas sur les Affaires Étrangères dès qu'il s’agissait d'affaires se déroulant "outre-mer". Ainsi lorsque l'Amiral de mes ancêtres commandait la flotte d’Extrême-Orient, il était aussi Ministre Plénipotentiaire de France (= Ambassadeur de France) pour la Mer de Chine et le Japon. Les ambassadeurs de France des pays de la zone étaient sous son autorité. Il a fini Ministre de la Marine et des Colonies sous la IIIe République.
L’événementiel historique qui sert de cadre à de docu-roman (copie du terme de docufiction) provient d'un fonds de documentation historique classique universitaire pour les grandes lignes, mais aussi et surtout du fonds d'archives familiales très large réuni par les officiers de marine de ma famille et leurs cousins planteurs (dont les descendants sont toujours vivants), administrateurs coloniaux, notaires, hommes d'affaires et commerçants qui ont à des titres divers pris part directement ou indirectement à la guerre civile américaine et aussi, ce qui n'est pas moins intéressant, aux événements liés à l'occupation des États ex-confédérés par les nordistes.
Parmi les postes à Terre du Commandant Campion, que je mets en scène dans la Roman, il y a celui de Gouverneur de la Martinique. Son cousin, officier de Marine lui aussi, a été gouverneur du Bagne de Cayenne. Un autre a repris en compte, en Guadeloupe, le travail cartographique des géomètres du Cadastre dont la mission a été annulée de 1860 à... 1967 pour une inauguration du cadastre en 1970. Il a fallu plus de cent-dix ans pour venir à bout de la résistance des "béké", dont certains des plus influents au milieu des années soixante étaient des cousins de mon père ! Ils n’étaient pas parmi les plus ouverts d'esprit, il faut dire.
En ce qui concerne l'Ironclad, je ne l'ai évoqué que succinctement sans m'étendre, parce que j'en ai parlé dans un "petit" post-scriptum qui était déjà trois fois plus long que le principal de mon "post". Je te remercie donc, Fortyniner, d'avoir apporté ces éléments que j'ai déjà prévu de faire apparaître dans le roman que je publie sur ce site avec, en outre, des éléments de cuisine interne entre les arsenaux impliqués en France, éléments que l'on a eu soin de dissimuler autant que faire se pouvait mais qui ont retardé le lancement du navire. Toutefois, je ne pense pas que cela aurait changé le cours des choses.
Quand il a fallu amputer Thomas Jonathan Jackson, dit Stonewall - surnom qu'il a gagné à la première bataille de Bull Run Creek - bêtement blessé de nuit par un tir fratricide, on a annoncé au Général Robert E. Lee que son plus proche adjoint avait perdu son bras gauche. Il a répondu "Gosh! I, I lost may right arm !" [Tudieu ! Moi, j'ai perdu mon bras droit !]
La guerre commençait à mal tourner pour le Sud, mais sa blessure n'a rien arrangé. Et lorsqu'il est mort d'une pneumonie alors qu'il commençait à reprendre le dessus après son amputation, la nouvelle a fortement attristé Lee. Qui, pourtant, n'avait pas beaucoup d'espoir en la survie de son fidèle bras droit. en tout cas, c'est ce qu'il avait dit peu avant sa mort à l'un de ses amis, un Français installé aux États-Unis.
Je remercie Fortyniner de ce document et de ses précisions. Comme tu l'as noté si tu es allé sur la page de la librairie et sur le sujet "Nouveaux Mondes, un roman franco-confédéré", je suis très au point sur les questions liées au Ministère de la Marine et des Colonies" du Second Empire.
Or, la "crise américaine" a été un sujet d'importance capitale pour l'histoire de la diplomatie du Second Empire. A la différence de ce qui se passe aujourd'hui, avant l'avènement des communications modernes, le Ministère de la Marine et des Colonies avait le pas sur les Affaires Étrangères dès qu'il s’agissait d'affaires se déroulant "outre-mer". Ainsi lorsque l'Amiral de mes ancêtres commandait la flotte d’Extrême-Orient, il était aussi Ministre Plénipotentiaire de France (= Ambassadeur de France) pour la Mer de Chine et le Japon. Les ambassadeurs de France des pays de la zone étaient sous son autorité. Il a fini Ministre de la Marine et des Colonies sous la IIIe République.
L’événementiel historique qui sert de cadre à de docu-roman (copie du terme de docufiction) provient d'un fonds de documentation historique classique universitaire pour les grandes lignes, mais aussi et surtout du fonds d'archives familiales très large réuni par les officiers de marine de ma famille et leurs cousins planteurs (dont les descendants sont toujours vivants), administrateurs coloniaux, notaires, hommes d'affaires et commerçants qui ont à des titres divers pris part directement ou indirectement à la guerre civile américaine et aussi, ce qui n'est pas moins intéressant, aux événements liés à l'occupation des États ex-confédérés par les nordistes.
Parmi les postes à Terre du Commandant Campion, que je mets en scène dans la Roman, il y a celui de Gouverneur de la Martinique. Son cousin, officier de Marine lui aussi, a été gouverneur du Bagne de Cayenne. Un autre a repris en compte, en Guadeloupe, le travail cartographique des géomètres du Cadastre dont la mission a été annulée de 1860 à... 1967 pour une inauguration du cadastre en 1970. Il a fallu plus de cent-dix ans pour venir à bout de la résistance des "béké", dont certains des plus influents au milieu des années soixante étaient des cousins de mon père ! Ils n’étaient pas parmi les plus ouverts d'esprit, il faut dire.
En ce qui concerne l'Ironclad, je ne l'ai évoqué que succinctement sans m'étendre, parce que j'en ai parlé dans un "petit" post-scriptum qui était déjà trois fois plus long que le principal de mon "post". Je te remercie donc, Fortyniner, d'avoir apporté ces éléments que j'ai déjà prévu de faire apparaître dans le roman que je publie sur ce site avec, en outre, des éléments de cuisine interne entre les arsenaux impliqués en France, éléments que l'on a eu soin de dissimuler autant que faire se pouvait mais qui ont retardé le lancement du navire. Toutefois, je ne pense pas que cela aurait changé le cours des choses.
Quand il a fallu amputer Thomas Jonathan Jackson, dit Stonewall - surnom qu'il a gagné à la première bataille de Bull Run Creek - bêtement blessé de nuit par un tir fratricide, on a annoncé au Général Robert E. Lee que son plus proche adjoint avait perdu son bras gauche. Il a répondu "Gosh! I, I lost may right arm !" [Tudieu ! Moi, j'ai perdu mon bras droit !]
La guerre commençait à mal tourner pour le Sud, mais sa blessure n'a rien arrangé. Et lorsqu'il est mort d'une pneumonie alors qu'il commençait à reprendre le dessus après son amputation, la nouvelle a fortement attristé Lee. Qui, pourtant, n'avait pas beaucoup d'espoir en la survie de son fidèle bras droit. en tout cas, c'est ce qu'il avait dit peu avant sa mort à l'un de ses amis, un Français installé aux États-Unis.
Dernière édition par Cobravif le Sam 7 Déc 2013 - 7:59, édité 1 fois (Raison : Correction de coquilles)
Re: COLT Navy 1851 de 1866
Bonjour Cobravif! Je débarque, enfin! Pour le Colt, une très très belle pièce en effet! Un ancien copain d'école (Caousou Toulouse),originaire de la Martinique, De Raynal, m'en avait montré un authentique, semblable, en photo en 1975.Moi qui était tout content de lui montrer ma réplique Uberti! Quand au cuirassé, splendide. A vous deux vous avez ouvert une belle page d'histoire!
Merci pour le partage.
Tombstone
Merci pour le partage.
Tombstone
Tombstone- Messages : 416
Date d'inscription : 19/08/2013
Age : 66
Localisation : Bouches du Rhône
Re : Colt Navy 1851 de 1866
@ cobravif : Je suis admiratif (et c'est un euphémisme) devant ta culture, ton érudition et ta maîtrise de notre
belle langue ! Tu peux te targuer d'être l'un des descendants d'une famille extraordinaire...
Si cela te tente, dans le but d'échanger et de faire partager tes immenses connaissances avec ses
membres sur la Civil War et tout ce qui peut les intéresser, y compris la reconstitution sur le terrain,
viens donc adhérer au Club Confédéré et Fédéral de France dont tu trouveras le site sur l'Internet
à "http://ccffcw.xooit.fr
Tu y seras accueilli avec enthousiasme et tu pourras y fréquenter des passionnés de l'époque en
France et à l'étranger...
Nous t'attendons...
Cordialement, F.
belle langue ! Tu peux te targuer d'être l'un des descendants d'une famille extraordinaire...
Si cela te tente, dans le but d'échanger et de faire partager tes immenses connaissances avec ses
membres sur la Civil War et tout ce qui peut les intéresser, y compris la reconstitution sur le terrain,
viens donc adhérer au Club Confédéré et Fédéral de France dont tu trouveras le site sur l'Internet
à "http://ccffcw.xooit.fr
Tu y seras accueilli avec enthousiasme et tu pourras y fréquenter des passionnés de l'époque en
France et à l'étranger...
Nous t'attendons...
Cordialement, F.
Fortyniner- Messages : 2898
Date d'inscription : 11/07/2013
Age : 75
Localisation : Aux confins de la Manche et du Calvados
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