Ma boîte de stand

… ne signifie pas la compacter au point de casser un levier de chargement. Il faut la tasser, certes à la différence des poudres pyroxylée qui, elles, doivent flotter entre l'amorce et la balle. Les poudres noires étant de poudres vives - alors que les poudres pyroxylées sont des poudres progressives - il faut que les grains de poudre soient en contact serré au moment de la détonation de la charge d'explosif de l'amorce. L'onde de chaleur et de choc se transmet alors presqu'instantanément, en tout cas avant un mouvement significatif de la balle, et la combustion est alors plus complète.
Mais pour vives qu'elles soient, le poudres noires ne sont pas de l'explosif. Ce n'est pas leur onde de choc qui compte mais le dégagement gazeux qu'elles produisent.
Les poudres, noires ou pyroxylées, déflagrent alors que les explosifs détonent. L'explosif émet une onde de choc qui brise la matière au contact de laquelle on l'a fixé. Le dégagement gazeux est marginal par rapport à l''effet de choc. Pour les poudres, qui déflagrent je le rappelle, l'onde de choc est faible mais le dégagement gazeux est très puissant. C'est lui qui pousse la balle. La même mase d'un explosif introduit à la place de la poudre briserait le canon en faisant exploser la chambre de tir mais la balle ne quitterait pas le canon. En revanche elle serait fondue au moins partiellement. Source : "Essais pyrotechniques de piégeage des munitions au cours de la guerre d'Algérie". Document déclassé en 1973, non publié mais servant de documentaire au cours TAM des écoles de Coëtquidan en 1973-75 Pour mémoire, la DEFA avait étudié le piégeage de munitions allemandes de 7,92 Mauser pour les abandonner sur le terrain en Algérie lors des "événements'.
En effet les fellaghas recevaient de Split, en Yougoslavie, des fusils allemande de la seconde guerre mondiale, essentiellement des K 98. Trouver de telles munitions sur le terrain était pour eux une aubaine. Alors un arsenal du Sud-ouest a produit sur ordre des cartouches pour fusil Mauser avec un détonateur à la place de poudre. L'examen des armes détruites montrait dans le canon des balles dont le culot avait été broyé et dont le plomb avait fondu. L'onde de choc avait fait éclater la chambre en avant du manchon de vissage sur le boîtier. Après plusieurs accidents graves les fellaghas se sont méfiés et ont déchargé les cartouches puis les ont rechargées avec la balle extraite et de la poudre de cartouches de chasse. La DEFA a alors fait réaliser des cartouches piégées comme d'habitude avec un détonateur (inerte pour éviter son emploi pour réaliser des attentats) mais avec des balles en acier rapide chemisées de cuivre. Au départ du coup, la balle n'avançait plus une fois le cône de forcement atteint, la pression des gaz montait au point de gonfler la chambre de tir et de mettre l'arme hors service.
Certaines armes ont même explosé.
Quant à la semoule; c'est pour que Fatima prépare un bon couscous. Point n'est besoin que la balle affleure la tranche avant du barillet. Regardez un revolver S&W K22 (version en 22 LR du S&W K38), les balles n'affleurent pas à l'avant du barillet.
En revanche une bourre grasse en arrière de la balle et une bourre sèche entre la bourre grasse et la poudre là oui trois fois oui.
Attention ! la bourre grasse avec de la matière grasse organique, végétale ou animale, à l'exclusion de toute graisse d'origine minérale comme la paraffine de pétrole, par exemple. L'huile de vaseline est le seul produit pétrolier qui est compatible avec la poudre noire. Mais on s'en sert pour huiler les mécanismes et en doublure avec la graisse animale ou végétale avec laquelle on préparera sa graisse à balles.