Position de sécurité demi armé

Lorsque tu veux effacer le verrou de barillet pour faire tourner le barillet à la main, il faut partir de l'abattu et armer jusqu'au cran de sûreté. Alors tu peux faire tourner le barillet à la main dans un seul sens, le cliquet de rochet empêchant de le faire tourner en sens inverse.
Une fois que tu as chargé ton arme, soit tu l'armes pour tirer, soit tu veux remettre le chien à l'abattu pour ranger ton arme.  Ton arme est donc pour le moment au cran de sûreté. Il te faut armer légèrement le chien et le raccompagner jusqu'à l'abattu pour le reposer doucement sur la cheminée en face du chien.
Mais cette position est dangereuse si l'arme tombe. Donc il faut faire tourner le barillet pour reposer le chien entre deux chambres. Pour cela tu réarmes un peu le chien. Le verrou de barillet s'efface mais tu n'armes pas jusqu'à le sûreté. Dès que le barillet est libéré tu le tournes à la main pour amener une cloison inter-chambres devant le chien et tu raccompagnes le chien contre le barillet.
Ceci, c'est ce qu'on fait au combat. Mais c'est toujours risqué parce que le barillet de la plupart des armes peut tourner accidentellement. Sur certaines armes, il y a sur les cloisons inter-chambres du barillet de petits picots qui entrent dans un petit trou percé dans le plat du chien qui frappe l'amorce. À l'abattu le chien se pose sur la cloison inter-chambres et le picot entre dans le trou du méplat ce qui empêche la rotation du barillet.
C'est pourquoi, pour des raisons de sécurité on avait coutume autrefois (à l'époque bénie où les armes étaient courantes dans les familles) de toujours laisser une chambre vide pour reposer le chien sur la cheminée de cette chambre. En temps de paix, paix souvent instables dans les campagnes où les gens gênants, indigènes ou malfaiteurs, pouvaient toujours surgir, une arme chargée à cinq coups suffisait en général à se rapprocher du fusil de chasse à deux canons chargés à chevrotines lequel était d'une autre efficacité qu'un revolver qui tirait une seule balle à la fois.
Dans les circonstances de menace plus précise et actuelle où il devenait nécessaire de disposer des six coups, alors, une fois l'arme chargée et amorcée, on laissait le chien au cran de sûreté à mi-course de l'armé. En déplacement on plaçait le revolver dans son étui de transport qui pendouillait au ceinturon ou bien on le rangeait dans une fonte de selle.
Et on passait l'arme de la poche de transport à un endroit plus commode pour le tir lorsque le danger se précisait. C'était en général sur le ventre, le canon étant enfilé dans le ceinturon comme le faisaient les pirates avec leurs pistolets. En effet les étuis en cuir épais n'apparaissent qu'à l'époque de Thomas Threepersons, policier étasunien indien et ceci au début du XXe siècle.
Cette cinématique du mécanisme de rotation du barillet tel qu'on le connait au XIXe siècle pour les armes à simple action a été mis au point peu à peu par les différents fabricants qui sont tous partis - à part Smith et Wesson - du Colt Paterson. Certes lorsqu'on voit ce que sont les revolvers actuels à double et simple actions, des S.A. du XIX^e siècle peuvent paraître rustiques mais bien utilisés comme le prescrivaient les fabricants, ils sont extrêmement sûrs s'ils sont en bon état avec les crans de sûreté et de l'arme bien nets et bien usinés.