1 er tir essais Remington 1858 8 p

Pfropfen  se traduit de l'allemand au français par "greffe".
Les Allemands qui sont moins sourcilleux que nous utilisent beaucoup de mots étrangers en adoptant même la marque du pluriel de la langue d'origine.
En ce qui concerne la locution wad cutter, les Allemands emploient la même mais comme il s'agit de deux noms communs, les deux mots prennent la majuscule. Wad Cutter. Le genre est neutre das "Wad Cutter".
Mais en fait l'emploi de Wad Cutter seul ne se fait que lorsque dans le texte on a déjà précisé qu'il s'agit d'un projectile et on emploie Wad Cutter comme qualificatif du mot Kugel qui est du féminin. Donc pour traduire "Le barillet est chargé avec des balles wad Cutter", on dit en allemand : "Der Trommel ist mit Wad Cutter Kugeln geladen." Car en allemand le barillet s'appelle un tambour.
Mais si on demande au pas de tir :
"Avec quoi as-tu chargé ton revolver, des balles rondes ? "Mit was hast du deinen Revolver geladen, runde Kugeln?"
Il peut répondre au choix :
- Nein mit Wad Cutter conservant la majusculographie des noms mais sans marque du pluriel parce qu'il sous-entend le mot Kugeln [balle] qui, lui, porte la marque du pluriel, ici le n final.
Il paut aussi répondre :
- Nein, mit Wad Cuttern avec la marque allemande du pluriel de certains noms féminins comme Kugel qui fait Kugeln au pluriel
ou aussi :
- Nein, mit Wad Cutters, ce qui ne correspond à rien en Anglais puisque en armurerie wad cutter a valeur d'adjectif qualificatif du nom balle et dans cet emploi est invariable comme tous les adjectifs. Mais comme en anglais les nom communs - et même les noms de famille - prennent un S au pluriel, les Allemands mette souvent un S au pluriel de substantif anglais même employés avec un sens qualificatif.

Car si le nom cutter fait cutters au pluriel, les anglais ne disent pas wad cutters pour des désigner ces balles mais wad cutter ou wad cutter bullets, locution dans laquelle la balle est un nom qualifié par une locution. Celle-ci ayant valeur d'adjectif reste invariable mais le nom qualifié prend le s du pluriel. Il faut noter que le mot cutter, adopté en français, désigne un outil entre autres de cordonnier qui se nomme en fait le "tranchet". Mot que j'utilise au désarroi de mes interlocuteurs qui se demandent bien à quoi je fais allusion. Lorsque je montre l'outil on s'exclame en général : "Ah ung cutèreeeu !" avec l'accent toulousain. Ce qui me permet de continuer l'entretien en anglais.
Rassurez-vous j'arrête dès que je vois arriver en silence l'ambulance avec les costauds qui trimbalent un pyjama épais comme un keikogi de judo avec les manches nouées dans le dos.

Position de tir, test des yeux fermés, guidon net, respiration arrêtée à mi-expiration, être surpris par le départ du coup, ne pas tirer cinq coups mais cinq fois un coup en ré-appuyant l'arme sur la tablette entre chaque coup. Si le coup n'est pas parti après 5 à 5 secondes reposer l'arme, respirer et recommencer.
Voir quelques détails pour la prise en main d'un revolver : La prise en Main d'un Revolver à Simple Action.

J'y rajoute un dernier "truc". Pour que le coup parte, fais venir la phalange posée sur la queue de détente vers ton œil directeur (celui qui vise) et ceci sans "appuyer" mais en laissant venir. Concentre-toi sur une pensée : guidon net et visée conforme ; et il y a un moment où... le coup part. Ce n'est pas toi qui fais partir le coup, c'est le coup qui te surprend.
Œil directeur à déterminer.
On peut être droitier et avoir l’œil gauche comme œil directeur. Ce n'est pas un souci tant qu'on le sait. Pour s'assure de quel est son œil directeur on tend le bras avec lequel on tire, le droit pour un droitier et on pointe du doigt un point donné - un angle de mur, par exemple - en gardant les deux yeux ouverts. Ensuite, on ferme un œil, puis l'autre. On remarque qu'avec un œil resté ouvert le doigt reste pointé sur le repère, et que quand on ferme cet œil en gardant l'autre ouvert, le doigt n'est plus dans la direction du repère. L’œil avec lequel le doigt reste en position du repère est l’œil directeur. C'est celui-là qui doit rester dans l'alignement cible-guidon-cran de mire même si on tire avec un œil fermé.
En ce qui me concerne j'ai pris l'habitude avec le tir militaire de garder les deux yeux ouverts. Cela permet de voir ce qui se passe à côté de l'objectif et cela m'a plus d'une fois évité des ennuis parce qu'à la guerre les cibles tirent aussi.