nouveau venu !

J'aime bien l'histoire. Encore plus la géographie. Je mets dans mes romans des éléments vécus mais je ne vis pas mes romans. Ma vie a été très agitée, j'ai fait des tas de choses différentes. Et si on peut me voir comme un passionné de la Guerre civile états-unienne, j'ai aussi publié un roman d'espionnage contemporain, mais aussi un roman qui se passe au moyen âge entre la vallée de la Barguillière près de Foix et le Japon, et retour. Tout illustré d'images des lieux visités par le héros qui se nomme aussi Pierre-Hubert de Berdeilhe. Un chevalier envoyé en mission par Alphonse de Poitiers pour le compte du Roi Saint Louis. Ce livre aussi fait mention de nombreux faits historiques et m'a demandé plus de cinq années de recherches d'archives sérieuses. Il ne s'agit pas de wikipédia.
Mais je ne vis pas par l'histoire puisque je ne vis plus de mes écrits. Dieu merci, j'ai ma retraite d'officier et celle de géomètre.
J'ai de nombreuses autres activités, manuelles - la mécanique de précision, par exemple - et intellectuelles, dont le chant choral.
Quant au réalisme, quand on avance en âge, on a trop de souvenirs pour être encore dupe de ses rêves, on a trop de réalisme pour se laisser emporter par des fantasmes.
On semble peut-être un peu désabusé, mais c'est justement pour cela que quand on a des projets on est davantage résolu à les faire aboutir.
Dans les situations particulières on fait montre de moins de fougue, peut-être, mais d'au moins autant de courage. On semble être moins enthousiaste, mais ce n'est qu'une apparence et surtout on est davantage déterminé à atteindre les buts qu'on juge intéressants.
Comme nous disait un de nos instructeurs à Saint-Cyr : "Il faut être fana mais pas fana-con." Il faut quelques décennies pour sentir tout le bien-fondé de cette position. Et la guerre - j'ai hélas dû la faire - a largement contribué à cette... maturation. (A l'instar de Desproges, j'ai tendance à penser que l'âge mûr précède l'âge pourri.)
Au-delà d'un certain âge, on n'a plus rien à perdre : on a trop de passé pour avoir encore peur de l'avenir. Si on est encore à peu près en forme, ce qui est mon cas pour le moment, on se sent donc enfin parfaitement libre. Et quand les petites misères du corps se font sentir, on en rigole parce qu'au fond on sait bien que tout ça, finalement, c'est un jeu. Et le jeu est le meilleur éducateur, ce qu'avait parfaitement compris un homme qui a été et reste l'un de mes inspirateurs : Sir Robert Baden-Powell.