Nouveau membre. Bonjour.

Dis-nous en plus sur toi. Tu es "débutant en poudre noire, en tout, en fait." Ce n'est pas un travers, nous en sommes tous passés par là. Mais qu'est-ce qui t'attire, en fait ? Le tir ? la collection ? les deux ?
Nous avons tous un passé d'enfant puis d'adolescent dans lequel on trouve les germes de cette passion des armes et du tir. "ARMA VIRUMQUE CANO", je chante les hommes et les armes écrit Virgile dans l'Énéide.
Moi, par exemple, cela a commencé par la geste des trappeurs, ce hommes qui parcouraient les plaines et les monts, les pistes et les rivières sur de grand canoës chargés de peaux et de bagages, cela a été leurs armes à silex si longues et si précises. Plus que les carnets de bandes dessinées comme Blek le Roc cela a été les veillées familiales où les "grands" racontaient les films relatant les exploits de Davy Crockett et de son ami George Russell. Plus grand, instruit par mes frères plus âgés j'ai découvert l'univers des armes réelles et j'ai su, dès ma onzième année que j'aurais un jour une Winchester et un revolver. Pourquoi pas un Colt ? Le revolver de ma panoplie était un Colt 1873 "Buntline" à amorces de palier rose ; j'avais aussi une jambe de jument, une "mare leg" à flèches qui imitait la Winchester de Joss Randall.
Mais j'ai découvert le tir réel avec ma carabine à plomb Bavaria 35 en calibre 4,5 avec laquelle j'ai tué des dizaines de grives posées et d'ortolans. C'était en Guadeloupe et quand je fus un peu plus âgé, vers quinze ans, un cousin béké de mon père m'initia au tir à poudre noire avec des armes d'époque qui étaient arrivées à la plantation (banane et café) à la fin de guerre civile étasunienne.
Nous tirions avec de copies sudistes de Colt 1851. Il y avait bien deux Le Mat, mais nous avons peu tiré avec. Il fallait couler les balles de calibre 41 parce que chez les armuriers de l'île que ce soit à Basse-Terre ou à Pointe à Pitre on ne trouvait que des balles pour 36 et pour 44 destinées à des répliques italiennes et espagnoles, pas de 41.
Nous ne trouvions que de la poudre noire de chasse que nous affinions au mortier de bronze. Les amorces mexicaines avaient parfois des ratés mais elles étaient plus solides que celles que nous achetons aujourd'hui. Elles ne volaient pas en éclat dans les mécanismes.
J'ai quitté la Guadeloupe en 1969, âgé de 17 ans. Emportant un authentique Griswold & Gunisson de la plantation, offert par mon oncle.
J'ai un peu tiré avec dans notre propriété de l'Ariège mais avec mon premier job d'été en 1971 je me suis offert ma première réplique, un Reb confédéré de chez Uberti qui était en fait une réplique presque juste de mon G & G que j'ai ainsi pu mettre à la retraite.
Aimant les armes et les hommes qui s'en servent, j'ai choisi le métier des armes qui a été le mien pendant  presque 38 ans. Ma passion pour les armes m'a fait posséder ou essayer les armes les plus mythiques, Mauser 96, P08, P38, Tokarev 33, Tokagypt Makarov, Colt 1873 Peacemaker ou Frontier, Colt 45 Gov Model ou version civile, sans compter les armes longues réglementaires des armées avec lesquelles j''ai travaillé, Galil des Israéliens, HK 33 des Allemands, Shpagwin PPSH de l'armée rouge et divers modèles de Kalachnikov des Soviétiques, des Ukrainiens ou des Tchèques et le fusil M 48 des Serbes qui rappelle un Gewehr 98 amélioré. J'ai aussi utilisé le fusil d'assaut SIG des Suisses en calibre 7,5 et leurs pistolets SIG P 210 et P 220. J'ai découvert le CAS en Caroline du Sud où on m'avait prêté Une Winchester 1873 d'époque et deux Colts un Frontier et un Peacemaker.
Mais ayant maintenant pris ma dernière retraite, je suis revenu à la poudre noire.