Mes Fidèles ...

Mon Griswold & Gunnison de chez Uberti, que je traîne depuis 1969 a pris une patine naturelle tant du bronzage que du vernis du bois. Mon LeMat Pietta qui me suit depuis huit ans, ayant un peu pris la succession de mon G&G pour le forestage en Ariège ou en Dordogne est en train de prendre le même chemin.
J'ai d'autres armes, dont des longues, et elles aussi commencent à avoir du vécu.

Mon cher Forty, je suis admiratif des résultats que tu obtiens et je ne permettrais pas les critiques à bulgare, à croate, euh non, à Serbes acerbes que j'ai vu proférer sur d'autres fora à propos du "bahutage" des armes neuves.
En ce moment je tire moins au stand que sur les terres familiales. Lorsque j'étais jeune, une fois revenu des Antilles, je tirais non seulement sur nos terres ariégeoises mais aussi dans les bois à champignons ou sur le alpages vides. Comme je parcourais les sommets et les bois par tous les temps, mes armes vivaient comme leurs modèles et se patinaient plus vite que dans l'environnement FFT.
Je me souviens d'une descente de la Dordogne en canoé de Souillac au Buisson. Nous avons passé une nuit sur une île de la rivière et fait un concours de tir sur boite de cassoulet vide. Il n'y avait que les champs de tabac pour nous entendre. Le lendemain nous étions partis avant que les paysans arrivent.
On ne pourrait plus faire ça de nos jours : en Dordogne, le maïs a remplacé le tabac.
Maintenant, c'est mon LeMat qui aboie de temps en temps dans les bois familiaux. Mais personne ne vient rouscailler. Nous sommes du coin. Ma belle-mère, mon épouse et ma belle-soeur, en tout cas, sont nées dans le village. Moi je suis une pièce rapportée mais je répare les fusils qui en ont besoin. Donc, bien qu'Ariégeois, je suis admis. Et je ne pique pas les morilles des autres. Ni les truffes. Nous avons les nôtres.