arbor bottomed...... Ou pas ?
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Harvey62
Kaphi
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arbor bottomed...... Ou pas ?
Ayant en vue un colt 1860 uberti de 2006 de vitrine mais très bien entretenu (je connais le proprio), je me pose la question de l'intérêt de"l'arbor bottomisé". Il y a plein de poudreux qui sont pour, mais les 2 armuriers à qui j'ai posé la question me répondent que ce n'est pas utile. Avis confirmé par un membre éminent du forum. Les avantages de "l'arbor bottomisation" sont développés moults et moults fois et l'opération est réalisée par bon nombre de poudreux. Mais pourquoi alors 3 pros jugent l'opération non utile ?
Kaphi- Messages : 23
Date d'inscription : 29/08/2019
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
n
Dernière édition par Harvey62 le Dim 26 Juil 2020 - 12:25, édité 1 fois
Harvey62- Messages : 116
Date d'inscription : 17/11/2019
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
Bonjour , la j'ai besoin des lumières de Cobravif. Pourrais-tu cher ami administrateur nous traduire en français " arbor bottomed " ( google translator n'est pas éfficace dans ce cas) et nous expliquer le principe évidemment . ce serait mieux pour pouvoir comprendre ce sujet .
merci
TEX
merci
TEX
Dernière édition par TEX TONE le Ven 1 Mai 2020 - 17:24, édité 1 fois
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L'herbe est toujours plus verte de l'autre coté de la clôture
http://www.armes-ufa.com/
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
Sur une arme à carcasse ouverte, Colt, Le Mat, Lefaucheux etc, "arbor bottomed" signifie "axe à fond". Le mot arbor en anglais a de nombreux sens, mandrin, arbre, tonnelle, charmille, pivot, tige ou encore broche et j'en oublie sans doute.
Ici il faut comprendre que l'axe de barillet arrive au fond du trou de la console lorsque l'arme est terminée et prête à être vendue neuve. Cela implique qu'à chaque remontage, la clavette plaque le fond de console contre le bout de l'axe de barillet.
Si l'arme est construite en laissant une espace entre le bout du barillet et le fond de son trou dans la console, à chaque remontage on repositionne la clavette en mettant une cale d'épaisseur entre la tranche arrière du canon et la face avant du barillet.
Avec une arme "arbor bottomed", comme au tir la clavette finit par se "tasser" il faut l'enfoncer un peu plus au fur et à mesure que l'arme tire et un jour il faut soit la reprendre par martelage, soit la changer. Mais à chaque fois l'ensemble canon-console revient à la même position ce qui fait que le tir reste en principe toujours réglé de la même façon pour une arme donnée. Cela semble une idée séduisante mais cela ne permet pas de résoudre un souci : au fur et à mesure de la vie de l'arme, l'entrefer évolue. En effet la tranche arrière du canon s'use sous l'effet "papier de verre" des gaz de fuite chargés de grains de poudre en combustion. C'est d'ailleurs ce qui cause le 'trait de scie" que l'on observe sur les axes de barillets des armes qui tirent beaucoup.
Si le montage n'est pas "arbor bottomed" c'est-à-dire si le bout de l'axe de barillet ne touche pas le fond du trou de la console, alors en poussant la clavette plus à fond dans son tunnel, on réduit mécaniquement l'espace canon-barillet qu'on appelle "entrefer" dans le jargon des fora. On conserve ainsi un espace adéquat qui fait que la fuite de gaz reste constante et la vitesse initiale aussi. Mais le revers de la médaille, c'est que le tir se relève légèrement au fur et à mesure que l'arme prend de l'âge et il faut s'y adapter au cours de la vie de l'arme.
C'est pourquoi il faut choisir entre la constante de hauteur de tir et la constante de fuite à la jonction barillet-canon. Cela n'a rien de scandaleux, et il faut se souvenir de ce qu'une arme est un compromis et que c'est au constructeur d'abord et ensuite au propriétaire de faire vivre ce compromis.
Il faut savoir qu'on peut ramener cette fuite à sa valeur du neuf moyennant un travail de reprise en atelier sur un montage par axe appuyé au fond et qu'on peut aussi ramener la hauteur de tir à celle de l'arme neuve toujours avec un travail en atelier.
Il s'agit là d'opérations de restauration qui étaient classiques à l'époque sur les armes qui tiraient beaucoup ou sur celles qui arrivaient sur le marché après un service dans l'armée ou les unités de garde civile comme les rangers où elles avaient beaucoup tiré.
Soit un particulier en achetait une en l'état à l'encan (= aux enchères publiques), soit elles arrivaient dans les armureries locales après achat de lots par les armuriers détaillants qui eux les remettaient sinon à neuf du moins en état mécanique proche du neuf.
Vu le prix d'une arme neuve le marché de l'occasion était florissant à cette époque-là en Amérique du Nord.
Rappelons que dans les années 1860-70, le salaire moyen d'un ouvrier de ranch d'élevage tournait autour de trois dollars par semaine et qu'un chapeau de bonne qualité pour travailler au soleil ou sous la pluie était de huit dollars. *Le prix de base d'un revolver du genre d'un Colt 1851 acheté neuf à l'usine était de douze dollars. Donc plus cher en armurerie.
Ici il faut comprendre que l'axe de barillet arrive au fond du trou de la console lorsque l'arme est terminée et prête à être vendue neuve. Cela implique qu'à chaque remontage, la clavette plaque le fond de console contre le bout de l'axe de barillet.
Si l'arme est construite en laissant une espace entre le bout du barillet et le fond de son trou dans la console, à chaque remontage on repositionne la clavette en mettant une cale d'épaisseur entre la tranche arrière du canon et la face avant du barillet.
Avec une arme "arbor bottomed", comme au tir la clavette finit par se "tasser" il faut l'enfoncer un peu plus au fur et à mesure que l'arme tire et un jour il faut soit la reprendre par martelage, soit la changer. Mais à chaque fois l'ensemble canon-console revient à la même position ce qui fait que le tir reste en principe toujours réglé de la même façon pour une arme donnée. Cela semble une idée séduisante mais cela ne permet pas de résoudre un souci : au fur et à mesure de la vie de l'arme, l'entrefer évolue. En effet la tranche arrière du canon s'use sous l'effet "papier de verre" des gaz de fuite chargés de grains de poudre en combustion. C'est d'ailleurs ce qui cause le 'trait de scie" que l'on observe sur les axes de barillets des armes qui tirent beaucoup.
Si le montage n'est pas "arbor bottomed" c'est-à-dire si le bout de l'axe de barillet ne touche pas le fond du trou de la console, alors en poussant la clavette plus à fond dans son tunnel, on réduit mécaniquement l'espace canon-barillet qu'on appelle "entrefer" dans le jargon des fora. On conserve ainsi un espace adéquat qui fait que la fuite de gaz reste constante et la vitesse initiale aussi. Mais le revers de la médaille, c'est que le tir se relève légèrement au fur et à mesure que l'arme prend de l'âge et il faut s'y adapter au cours de la vie de l'arme.
C'est pourquoi il faut choisir entre la constante de hauteur de tir et la constante de fuite à la jonction barillet-canon. Cela n'a rien de scandaleux, et il faut se souvenir de ce qu'une arme est un compromis et que c'est au constructeur d'abord et ensuite au propriétaire de faire vivre ce compromis.
Il faut savoir qu'on peut ramener cette fuite à sa valeur du neuf moyennant un travail de reprise en atelier sur un montage par axe appuyé au fond et qu'on peut aussi ramener la hauteur de tir à celle de l'arme neuve toujours avec un travail en atelier.
Il s'agit là d'opérations de restauration qui étaient classiques à l'époque sur les armes qui tiraient beaucoup ou sur celles qui arrivaient sur le marché après un service dans l'armée ou les unités de garde civile comme les rangers où elles avaient beaucoup tiré.
Soit un particulier en achetait une en l'état à l'encan (= aux enchères publiques), soit elles arrivaient dans les armureries locales après achat de lots par les armuriers détaillants qui eux les remettaient sinon à neuf du moins en état mécanique proche du neuf.
Vu le prix d'une arme neuve le marché de l'occasion était florissant à cette époque-là en Amérique du Nord.
Rappelons que dans les années 1860-70, le salaire moyen d'un ouvrier de ranch d'élevage tournait autour de trois dollars par semaine et qu'un chapeau de bonne qualité pour travailler au soleil ou sous la pluie était de huit dollars. *Le prix de base d'un revolver du genre d'un Colt 1851 acheté neuf à l'usine était de douze dollars. Donc plus cher en armurerie.
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Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : les orgueilleux, les prétentieux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re : Arbor bottomed... ou pas...
Cobravif :
Comme toujours, tu sais répondre aux questions en tous genres clairement et sans bavures !
Merci, donc, pour ces explications sans équivoque !
Comme toujours, tu sais répondre aux questions en tous genres clairement et sans bavures !
Merci, donc, pour ces explications sans équivoque !
Fortyniner- Messages : 2880
Date d'inscription : 11/07/2013
Age : 74
Localisation : Aux confins de la Manche et du Calvados
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
Bonjour,
Je voulais poser moi aussi cette question, un peu honteux de mon ignorance malgré de nombreuses années de poudre noire. Merci donc à l'expert.
Phil
Je voulais poser moi aussi cette question, un peu honteux de mon ignorance malgré de nombreuses années de poudre noire. Merci donc à l'expert.
Phil
Phil Longshot- Messages : 31
Date d'inscription : 01/02/2014
Localisation : drôme
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
Merci Cobra vif pour la réponse claire et précise .
En fait ce problème du colt 1860 a été traité sur le forum et même à fait l'objet de différents articles dans la presse spécialisée par notre ami Johannes Couturier mais je n'avais jamais entendu employer ce fameux "arbor bottomed " .
Colt fabriquait les armes parfaitement à l'époque , l'axe du barillet touchait au fond de son logement rendant la clavette opérationelle .
Uberti n'a jamais pris soin de faire cela , malgré les articles qui en parlaient .
Par contre Pietta a toujours usiné ses colt comme colt à la perfection .
C'est pourquoi j'ai revendu mon premier colt 1851 Uberti en 1980 , avec l'usure de plus en plus la clavette devait être enfoncée l'entrefer augmentait j'ai acheté un remington .
Johannes Couturier à écrit un article permettant dés l'achat de l'arme de régler ce problème de longueur d'axe . En fait je pense qu'il vaut mieux si on veut faire de la précision avec un 1860 acquérir un Pietta .
TEX
En fait ce problème du colt 1860 a été traité sur le forum et même à fait l'objet de différents articles dans la presse spécialisée par notre ami Johannes Couturier mais je n'avais jamais entendu employer ce fameux "arbor bottomed " .
Colt fabriquait les armes parfaitement à l'époque , l'axe du barillet touchait au fond de son logement rendant la clavette opérationelle .
Uberti n'a jamais pris soin de faire cela , malgré les articles qui en parlaient .
Par contre Pietta a toujours usiné ses colt comme colt à la perfection .
C'est pourquoi j'ai revendu mon premier colt 1851 Uberti en 1980 , avec l'usure de plus en plus la clavette devait être enfoncée l'entrefer augmentait j'ai acheté un remington .
Johannes Couturier à écrit un article permettant dés l'achat de l'arme de régler ce problème de longueur d'axe . En fait je pense qu'il vaut mieux si on veut faire de la précision avec un 1860 acquérir un Pietta .
TEX
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Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
e
Dernière édition par Harvey62 le Dim 26 Juil 2020 - 12:25, édité 1 fois
Harvey62- Messages : 116
Date d'inscription : 17/11/2019
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
Je l'ai. Si tu le veux, dis moi. Par contre, la manip est costaud je pense si pas bon bricoleur bien outillé. Plus facile de mettre des rondelles.
Kaphi- Messages : 23
Date d'inscription : 29/08/2019
Re: arbor bottomed...... Ou pas ?
J'ai eu cet article en pré-lecture par l'auteur et il me semble l'avoir mis en lien quelque part dans le forum mais je ne le trouve plus .
TEX
TEX
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