Une conversion silex - percussion.
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Une conversion silex - percussion.
Tout est parti d'un post sur un forum ami.
Ma réponse :
Ma réponse :
Ma Réponse :
Ici, l'arme est à la sûreté, bassinet fermé et cheminée prête pour l'amorçage.
Le chien est armé et l'arme serait prête au tir si la cheminée était garnie de son amorce. Le bassinet est garnie de pulvérin.
Et voici l'arme avec le chien à l'abattu, dans la disposition de fin de tir.
oam a écrit:Bonjour tout le monde,
J'ai découvert un truc sympa que vous connaissiez peut-être avant moi, la conversion "Latura Vergnaud" pour pouvoir effectuer la mise à feu d'une arme à silex grâce à une amorce.
Ce système aurait été proposé en son temps aux militaires français qui l'auraient refusée.
Voici les photos (volontairement de grande taille pour ceux qui voudraient s'y essayer)
Vu le prix des silex je me demande si je ne vais pas me lancer pour mon Brown Bess...
stuart link a écrit:le systeme est ingénieux et la platine a un sacre look avec ce systeme .....ou trouve t on ce produit...ça vaut un kill
Ma réponse :
Ce "produit" n'est plus en vente. J'en fabrique à la demande. Il me faut simplement la platine complète. Je renvoie la platine équipée du percuteur monté sur la pince à silex, le couvre-bassinet équipé d'une cheminée qui remplace le fusil (aussi appelé batterie), et je renvoie aussi le fusil d'origine pour pouvoir le remonter si on souhaite revenir au silex.
Nota : le léger retard à la mise de feu qui caractérise les platines à silex existe encore même s'il est un peu réduit surtout si on amorce au pulvérin.
Nota : le léger retard à la mise de feu qui caractérise les platines à silex existe encore même s'il est un peu réduit surtout si on amorce au pulvérin.
stuart link a écrit:et il y en as pour un billet de combien pour fabriquer cette chose la cobravif
Ma réponse :
En principe, on amorce avec du pulvérin dans le bassinet. Le couvre-bassinet se soulève en tournant autour de la vis-axe de batterie et reste levé comme une batterie jusqu'à ce qu'on le ramène vers le bas et il recouvre alors la poudre dans le bassinet. Un de mes "clients" a poussé le vice jusqu'à mettre de la cire molle autour du bassinet pour rendre étanche l'ensemble. Ayant chargé à l'abri d'une grange il est allé tirer une charge de chevrotines dans une boîte de conserve de 5 litres sous la pluie.
En ce qui concerne le prix, il faut compter entre 35 et 50 € pour une platine de réplique et parfois jusqu'à 50 à 70 € pour des platines anciennes. Tout est fait sur mesure et les mises au point sont assez longues. Jusqu'à présent mes productions sont parties en Suisse, en Espagne et aux États-Unis. Je ne pensais pas que cela pût intéresser des poudreux en France.
En ce qui concerne le prix, il faut compter entre 35 et 50 € pour une platine de réplique et parfois jusqu'à 50 à 70 € pour des platines anciennes. Tout est fait sur mesure et les mises au point sont assez longues. Jusqu'à présent mes productions sont parties en Suisse, en Espagne et aux États-Unis. Je ne pensais pas que cela pût intéresser des poudreux en France.
Priméus a écrit:Ami Cobravif, aurais tu conservé quelques photos de tes réalisations concernant cette conversion ?
Perso, çà m’intéresse, mais çà tu le sais déjà
Ma Réponse :
Non, je n'ai pas pris de photos. À l'époque je ne pensais pas qu'un jour je m'abonnerais à des fora de tir aux armes anciennes et/ou répliques. Mais comme moi-même je ne suis pas équipé et que je vais le faire pour au moins mon pistolet Kentucky, alors je prendrais des photos. Mais ce ne sera pas avant plusieurs semaines.
Je suis sur un truc difficile pour un sculpteur. Un support de statue moderne (un trentaine de centimètres de hauteur). J'ai fait le support en laiton qui reste à finir en travaillant les arêtes, mais j'aurais besoin de trouver une liqueur à bronzer le laiton qui tienne et j'ai du mal à cerner la fiabilité de celles que l'on trouve sur le Net.
Je suis sur un truc difficile pour un sculpteur. Un support de statue moderne (un trentaine de centimètres de hauteur). J'ai fait le support en laiton qui reste à finir en travaillant les arêtes, mais j'aurais besoin de trouver une liqueur à bronzer le laiton qui tienne et j'ai du mal à cerner la fiabilité de celles que l'on trouve sur le Net.
Ensuite, poussé par le besoin de fournir des images, je suis revenu au fil :
Ayant eu un peu plus de temps que prévu, je me suis mis hier à la réalisation d'une conversion silex / percussion pour mon pistolet Kentucky. Le travail n'est pas fini, mais cet après-midi j'ai fait un tir d'essai chez moi. J'ai dû réussir mon coup parce que le temps de latence entre le lâcher de la détente et l'inflammation a disparu. J'ai vraiment eu l"intention de tirer avec un pistolet à percussion.
Je suis navré de la qualité des photos, mais j'ai utilisé mon téléphone comme appareil photo.
Voici l'arme vue de droite avec les nouvelles pièces en place. Elles ne sont pas encore finies. Je dois les affiner avant bronzage et opérer encore quelques réglages pour que le couvre bassinet qui remplace la batterie se lève davantage qu'il ne le fait actuellement pour permettre un amorçage plus aisé dans le bassinet.
Sur cette vue sont exposées les pièces à remplacer et celles qui vont les remplacer. À gauche au-dessus du chien, en haut le silex et sa feuille de plomb et plus près de nous le percuteur qui doit trouver sa place dans le serre-pierre. À droite, en haut la batterie, juste dessous son axe en encore au-dessous, le couvre bassinet qui porte la cheminée. on devine plaque sous la partie du couvre-bassinet qui porte la cheminée, la feuille de laiton entaillée qui oriente la pression générée par l'amorce vers le canal lumière, y entraînant la poudre du bassinet en feu ce qui accélère la propagation de la mise de feu vers la charge dans le tonnerre du canon.
Cette vue présente la platine vue de façon à montrer le couvre bassinet relevé mais surtout le percuteur et sa cavité qui sert à contenir d'éventuels éclats de cuivre provenant de l'amorce.
Cette photo montre toujours la platine vue sur le côté au contact du canon avec le chien à l'abattu dont on voit qu'il enferme le haut du cône de cheminée et donc l'amorce au moment de la percussion.
Cette vue montre les deux grands ensembles du mécanisme de conversion. Entouré en rouge, le percuteur, monté dans le serre-pierre et entouré en jaune, le couvre bassinet qui porte la cheminée.
Sur cette vue, heureusement plus nette, on distingue nettement sur la noix de la platine, la vis du système Macris de réglage de la sensibilité de la détente.
Les trois vues suivantes montrent les trois position du chien :
D'abord, la sûreté,
Ensuite l'armé,
Enfin l'abattu.
Il faut compter trois jours plein de travail de forge et d'usinage pour obtenir un dispositif opérationnel sur mesure pour une platine donnée.
Le résultat est très intéressant et je vais équiper mon fusil Kentucky de la même chose dès que j'en aurai fini avec le pistolet.
Si tout se passe bien, je finirai le travail demain soir et le préparerai alors un tuto qui sera consultable sur mon site technique.
Le lendemain, j'ai posté ce passage :
J'ai fini la mise au point de ma conversion pour mon pistolet. Maintenant le système fonctionne et même fait en fait disparaître, sur mon arme en tout cas, le retard de mise de feu.
Voici, en attendant le tuto à venir quelques photos en avant-première.
Nous partons donc de ceci, un pistolet Kentucky à silex, décoré de nœuds de style Louis XVI en cuivre.
Voici l'arme bassinet relevé et les chien à l'abattu, en position de repos, en somme.
Ici, le chien est à la sûreté, le bassinet ouvert pour permettre l'amorçage.
Le chien toujours à la sûreté, le bassinet fermé couvre l'amorçage à la poudre ou au pulvérin, évitant la chute du contenu du bassinet.
Et ici, le chien armé, l'arme est prête au tir.
Le principe de la conversion adoptée ici est qu'elle doit permettre le retour à la batterie à silex. On s'interdit donc d'apporter quelque modification que ce soit à l'arme et se contente de remplacer la pierre par un percuteur et la batterie par un couvre-bassinet porte-cheminée mais qui se monte comme la platine et est contrôlée par le même ressort.
Voici l'arme équipée des deux pièces de la conversion, en position de repos. Ayant eu un peu plus de temps que prévu, je me suis mis hier à la réalisation d'une conversion silex / percussion pour mon pistolet Kentucky. Le travail n'est pas fini, mais cet après-midi j'ai fait un tir d'essai chez moi. J'ai dû réussir mon coup parce que le temps de latence entre le lâcher de la détente et l'inflammation a disparu. J'ai vraiment eu l"intention de tirer avec un pistolet à percussion.
Je suis navré de la qualité des photos, mais j'ai utilisé mon téléphone comme appareil photo.
Sur cette vue sont exposées les pièces à remplacer et celles qui vont les remplacer. À gauche au-dessus du chien, en haut le silex et sa feuille de plomb et plus près de nous le percuteur qui doit trouver sa place dans le serre-pierre. À droite, en haut la batterie, juste dessous son axe en encore au-dessous, le couvre bassinet qui porte la cheminée. on devine plaque sous la partie du couvre-bassinet qui porte la cheminée, la feuille de laiton entaillée qui oriente la pression générée par l'amorce vers le canal lumière, y entraînant la poudre du bassinet en feu ce qui accélère la propagation de la mise de feu vers la charge dans le tonnerre du canon.
Sur cette vue, heureusement plus nette, on distingue nettement sur la noix de la platine, la vis du système Macris de réglage de la sensibilité de la détente.
Les trois vues suivantes montrent les trois position du chien :
D'abord, la sûreté,
Ensuite l'armé,
Enfin l'abattu.
Il faut compter trois jours plein de travail de forge et d'usinage pour obtenir un dispositif opérationnel sur mesure pour une platine donnée.
Le résultat est très intéressant et je vais équiper mon fusil Kentucky de la même chose dès que j'en aurai fini avec le pistolet.
Si tout se passe bien, je finirai le travail demain soir et le préparerai alors un tuto qui sera consultable sur mon site technique.
Le lendemain, j'ai posté ce passage :
J'ai fini la mise au point de ma conversion pour mon pistolet. Maintenant le système fonctionne et même fait en fait disparaître, sur mon arme en tout cas, le retard de mise de feu.
Voici, en attendant le tuto à venir quelques photos en avant-première.
Nous partons donc de ceci, un pistolet Kentucky à silex, décoré de nœuds de style Louis XVI en cuivre.
Voici l'arme bassinet relevé et les chien à l'abattu, en position de repos, en somme.
Ici, le chien est à la sûreté, le bassinet ouvert pour permettre l'amorçage.
Le chien toujours à la sûreté, le bassinet fermé couvre l'amorçage à la poudre ou au pulvérin, évitant la chute du contenu du bassinet.
Et ici, le chien armé, l'arme est prête au tir.
Le principe de la conversion adoptée ici est qu'elle doit permettre le retour à la batterie à silex. On s'interdit donc d'apporter quelque modification que ce soit à l'arme et se contente de remplacer la pierre par un percuteur et la batterie par un couvre-bassinet porte-cheminée mais qui se monte comme la platine et est contrôlée par le même ressort.
Ici, l'arme est à la sûreté, bassinet fermé et cheminée prête pour l'amorçage.
Le chien est armé et l'arme serait prête au tir si la cheminée était garnie de son amorce. Le bassinet est garnie de pulvérin.
Et voici l'arme avec le chien à l'abattu, dans la disposition de fin de tir.
Le tuto abordera le procédé de réalisation d'une telle conversion et en particulier les difficultés de mise au point et de réglage. En effet, le grand ressort d'un platine à silex est moins puissant que celui d'une batterie à percussion parce qu'il ne doit pas provoquer un choc trop fort de la pierre sur la batterie. Il faut donc ménager une course suffisante du chien qui doit frapper sur une cheminée bien affutée.
Dernier post, ce matin :
Je suis allé au tir hier, avec seulement le Kentucky. J'ai commencé par tirer avec la conversion. En fait, contrairement à ce que j'avais testé sur un seul coup chez moi, il reste un léger retard à la mise de feu. J'ai chargé chaque fois avec deux charges de celles que je mets dans les revolvers en 44, soit 2 grammes de Suisse n°1. Chargement à balle forcée au maillet.
Les balles sont de mes balles à jupe. La jupe est au diamètre du haut des rayures alors que l'équateur de la sphère est au diamètre des fonds de rayures ce qui rend nécessaire le forcement au maillet.
Pose de la balle à l'entrée de la bouche, jupe dans le tube. Le graissage est fait sur l'équateur et l'hémisphère avant de la balle.
Sans bourre. La balle est forcée au maillet jusqu'à la poudre qui est tassée par la jupe.
Au départ du coup, la pression pousse le cône que constitue la jupe contre la paroi du tube, écrasant le plomb au fond des rayures ce qui assure l'étanchéité.
J'ai tiré une dizaine de balles avec la conversion.
En raison de la faiblesse du ressort de platine à silex, il a fallu plusieurs fois que je percute l'amorce à plusieurs reprises. J'ai pu déterminer qu'en fait il faut légèrement rectifier l'orientation de la surface de frappe du percuteur. En effet lors de la frappe elle n'est pas tout à fait normale (=perpendiculaire) à l'axe de cheminée. Je vais m'y attacher et sans doute fabriquer un autre percuteur. Je vous tiens au courant et ceci sera intégré dans le tuto à venir.
À suivre.
Après avoir obtenu suffisamment de données sur le fonctionnement globalement satisfaisant du dispositif de conversion, j'ai remonté la batterie d'origine et le silex, ce qui se fait très rapidement, et j'ai continué au silex.
Retour aux sensations du tir à silex avec un retard à la mise de feu nettement plus perceptible qu'avec le système à percussion.
Mes essais ont attiré la curiosité des quelques tireurs présents. Le bruit des déflagrations, aussi.
L'arme elle-même leur a plu avec ses décorations Louis XVI. Mais c'est surtout la conversion qui les a surpris. Ensuite, la précision de l'arme qui après le premier tir de réglage n'est plus sortie du noir avec quelques 10 cordon et un 10 plein.
Avec le silex, il y a aussi des non-feu. D'abord parce que ma pierre est un peu usée mais aussi une fois parce que la poudre du bassinet a brulé sans faire passer la flamme par le canal lumière. Le canal lumière vérifié, j'ai rechargé le bassinet au pulvérin dont j'ai toujours un petit flacon dans le coffret à pistolet. Là, le coup est parti.
Avec le système à percussion, l'amorce allume la poudre qui reste enfermée dans l'auget du bassinet et déflagre parce que le percuteur maintient le couvre bassinet fermé et la pression produite envoie de l'étincelle dans le canal lumière.
C'est différent avec la batterie à pierre, puisque l'étincelle du silex allume une poudre découverte. En principe, si on charge convenablement l'arme, on peut vérifier que le bassinet est rempli de poudre après le chargement. C'est une vérification qu'on doit faire pour s'assurer qu'il n'y aura pas de raté d'inflammation. Mais avec une batterie à silex, il peu se produire une non-inflammation de la poudre de la chambre de tir. Avec le couvre-bassinet à percussion, cela ne m'est pas arrivé hier.
Il faut noter que le chargement à silex comporte une étape de moins que le chargement à percussion : la mise à poste de l'amorce sur la cheminée. Et ceci aussi a surpris les spectateurs : à silex ma cadence de tir était plus élevée.
(À suivre)
Je suis allé au tir hier, avec seulement le Kentucky. J'ai commencé par tirer avec la conversion. En fait, contrairement à ce que j'avais testé sur un seul coup chez moi, il reste un léger retard à la mise de feu. J'ai chargé chaque fois avec deux charges de celles que je mets dans les revolvers en 44, soit 2 grammes de Suisse n°1. Chargement à balle forcée au maillet.
Les balles sont de mes balles à jupe. La jupe est au diamètre du haut des rayures alors que l'équateur de la sphère est au diamètre des fonds de rayures ce qui rend nécessaire le forcement au maillet.
Présentation de mes balles à jupe.
Chargement de la poudre bassinet fermé, au tube chargeur.Pose de la balle à l'entrée de la bouche, jupe dans le tube. Le graissage est fait sur l'équateur et l'hémisphère avant de la balle.
Sans bourre. La balle est forcée au maillet jusqu'à la poudre qui est tassée par la jupe.
Au départ du coup, la pression pousse le cône que constitue la jupe contre la paroi du tube, écrasant le plomb au fond des rayures ce qui assure l'étanchéité.
J'ai tiré une dizaine de balles avec la conversion.
En raison de la faiblesse du ressort de platine à silex, il a fallu plusieurs fois que je percute l'amorce à plusieurs reprises. J'ai pu déterminer qu'en fait il faut légèrement rectifier l'orientation de la surface de frappe du percuteur. En effet lors de la frappe elle n'est pas tout à fait normale (=perpendiculaire) à l'axe de cheminée. Je vais m'y attacher et sans doute fabriquer un autre percuteur. Je vous tiens au courant et ceci sera intégré dans le tuto à venir.
À suivre.
Après avoir obtenu suffisamment de données sur le fonctionnement globalement satisfaisant du dispositif de conversion, j'ai remonté la batterie d'origine et le silex, ce qui se fait très rapidement, et j'ai continué au silex.
Retour aux sensations du tir à silex avec un retard à la mise de feu nettement plus perceptible qu'avec le système à percussion.
Mes essais ont attiré la curiosité des quelques tireurs présents. Le bruit des déflagrations, aussi.
L'arme elle-même leur a plu avec ses décorations Louis XVI. Mais c'est surtout la conversion qui les a surpris. Ensuite, la précision de l'arme qui après le premier tir de réglage n'est plus sortie du noir avec quelques 10 cordon et un 10 plein.
Avec le silex, il y a aussi des non-feu. D'abord parce que ma pierre est un peu usée mais aussi une fois parce que la poudre du bassinet a brulé sans faire passer la flamme par le canal lumière. Le canal lumière vérifié, j'ai rechargé le bassinet au pulvérin dont j'ai toujours un petit flacon dans le coffret à pistolet. Là, le coup est parti.
Avec le système à percussion, l'amorce allume la poudre qui reste enfermée dans l'auget du bassinet et déflagre parce que le percuteur maintient le couvre bassinet fermé et la pression produite envoie de l'étincelle dans le canal lumière.
C'est différent avec la batterie à pierre, puisque l'étincelle du silex allume une poudre découverte. En principe, si on charge convenablement l'arme, on peut vérifier que le bassinet est rempli de poudre après le chargement. C'est une vérification qu'on doit faire pour s'assurer qu'il n'y aura pas de raté d'inflammation. Mais avec une batterie à silex, il peu se produire une non-inflammation de la poudre de la chambre de tir. Avec le couvre-bassinet à percussion, cela ne m'est pas arrivé hier.
Il faut noter que le chargement à silex comporte une étape de moins que le chargement à percussion : la mise à poste de l'amorce sur la cheminée. Et ceci aussi a surpris les spectateurs : à silex ma cadence de tir était plus élevée.
(À suivre)
Dernière édition par Cobravif le Mer 24 Mai 2017 - 11:39, édité 1 fois (Raison : Ajout de texte.)
_________________
Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : les orgueilleux, les prétentieux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re : une conversion silex - percussion
Cobra : Excellent travail et non moins excellent tuto !
Néanmoins, je ne suis pas tenté par le silex...
Néanmoins, je ne suis pas tenté par le silex...
Fortyniner- Messages : 2898
Date d'inscription : 11/07/2013
Age : 75
Localisation : Aux confins de la Manche et du Calvados
Re: Une conversion silex - percussion.
D'autant plus que légalement, transformation majeur de mécanisme de mise à feu, rajout de cheminée de percussion , .... en fait entre une gargousse papier H&C ou autre papier cigarette et une tit' collerette en laiton enrobant bien notre PN et bullet plomb ... ch'é pâ trop .....Fortyniner a écrit: Cobra : Excellent travail et non moins excellent tuto !
Néanmoins, je ne suis pas tenté par le silex...
Mais bon j'dit ça , j'dit rien ... surtout venant de moi
Snub 36- Messages : 568
Date d'inscription : 24/02/2016
Re: Une conversion silex - percussion.
Le système de mise de feu de l'arme reste inchangé : la transmission à la charge d'un feu produit dans le bassinet. Le dispositif d'allumage de l'amorçage est classé en catégorie D, il ne porte en rien atteinte aux éléments faisant l'objet de l'épreuve eu banc - en l'occurrence le canon - la cadence de tirs avec la conversion est inférieure à celle que permet la platine à pierre, donc la conversion ne présente en rien les caractéristiques qui entraînent le reclassement. Si les armes à percussion se trouvaient reclassées, alors je remettrais la batterie à silex d'origine, puisque aucune modification n'a été apportée à l'arme.
Dernière édition par Cobravif le Mer 24 Mai 2017 - 11:53, édité 1 fois (Raison : Correction de coquilles.)
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Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Mise au point de la conversion (suite et fin de l'exposé).
Je ne me suis pas satisfait des incertitudes relatives au fonctionnement des amorces. En effet sur les conversions que j'ai produites dans le passé, les acquéreurs ne se sont pas plaints de ce genre de non-départs ou de départs du coup après plusieurs réarmements.
J'ai donc réfléchi (miroir) et j'ai compris d'où venait le problème. J'ai modifié le percuteur en supprimant le trou creusé dans la surface de frappe du percuteur. En effet, comme il n'y a pas de réelle pression qui sorte du bassinet on peut se permettre d'avoir une surface de frappe plane qui n'englobe pas la cheminée et son amorces : on ne risque pas de prendre une éclat dans l’œil. Les amorces ne sont pas abimées et leur rechargement avec de la composition d'amorçages est très facile.
En outre, réduire la masse mise en mouvement par le grand ressort de la platine permet d'augmenter la vitesse de frappe de l'ensemble chien-percuteur. Or en matière d'énergie cinétique, la vitesse compte plus que la masse. Et c'est l'énergie cinétique de la masse percutante qui importe au moment de la frappe sur l'amorce.
Voici donc deux vues du percuteur nouveau.
Sans commentaire parce que les photos parlent d'elles-mêmes que voici un percuteur qui ne défigure pas la platine !
Aux essais de ce jour, toutes les amorces testées ont fonctionné, y compris celles d'un lot datant de 1977.
Même avec un grand ressort assez faible, mon système fonctionne. Mais il a fallu que j'en adapte la conversion initiale.
Je suis maintenant prêt à en produire pour tous les types de platines à silex et pas seulement pour celles à fort ressort destinées aux gros silex, ce qui avait été le cas pour celles que j'ai produites dans le passé.
En outre, ma méthode permet de réduire les coûts pour les platines anciennes. Le prix d'une conversion pour platine ancienne serait donc entre 30 et 40 €, comme pour celles des répliques.
Cette conversion proposée aux militaires au XIXe siècle n'a pas eu de succès auprès de l’État-major parce qu'en fait elle ralentissait le rechargement au combat en ajoutant une manipulation. Il valait mieux pour les militaires passer directement à la platine à percussion en faisant éventuellement modifier les fusils existants.
Mais pour les collectionneurs qui veulent tirer avec leurs armes d'époque, la conversion permet d'économiser les batteries et les silex.
Sur les répliques, elle permet d’économiser les silex, pas toujours disponibles chez les fournisseurs et en général pas donnés.
On garde tout de même la sensation du tir à pierre parce que le retard de mise de feu bien que réduit est toujours présent. En outre, par temps humide si on recharge à l'abri, on peut plus facilement garder sèche la poudre d'amorçage.
Une amorce fixée sur la cheminée, un bassinet garni étanchéifié- sauf le canal lumière - par l'adjonction d'un fin bourrelet de cire d'abeille autour du creux du bassinet, voici qui permet aux chasseurs à poudre noire de ne pas se trouver avec de la poudre mouillée une fois au poste de chasse ou pendant la battue.
Et ma conversion convient tant aux grosses armes qu'aux pistolets plus légers et plus fins.
J'ai donc réfléchi (miroir) et j'ai compris d'où venait le problème. J'ai modifié le percuteur en supprimant le trou creusé dans la surface de frappe du percuteur. En effet, comme il n'y a pas de réelle pression qui sorte du bassinet on peut se permettre d'avoir une surface de frappe plane qui n'englobe pas la cheminée et son amorces : on ne risque pas de prendre une éclat dans l’œil. Les amorces ne sont pas abimées et leur rechargement avec de la composition d'amorçages est très facile.
En outre, réduire la masse mise en mouvement par le grand ressort de la platine permet d'augmenter la vitesse de frappe de l'ensemble chien-percuteur. Or en matière d'énergie cinétique, la vitesse compte plus que la masse. Et c'est l'énergie cinétique de la masse percutante qui importe au moment de la frappe sur l'amorce.
Voici donc deux vues du percuteur nouveau.
Sans commentaire parce que les photos parlent d'elles-mêmes que voici un percuteur qui ne défigure pas la platine !
Aux essais de ce jour, toutes les amorces testées ont fonctionné, y compris celles d'un lot datant de 1977.
Même avec un grand ressort assez faible, mon système fonctionne. Mais il a fallu que j'en adapte la conversion initiale.
Je suis maintenant prêt à en produire pour tous les types de platines à silex et pas seulement pour celles à fort ressort destinées aux gros silex, ce qui avait été le cas pour celles que j'ai produites dans le passé.
En outre, ma méthode permet de réduire les coûts pour les platines anciennes. Le prix d'une conversion pour platine ancienne serait donc entre 30 et 40 €, comme pour celles des répliques.
Cette conversion proposée aux militaires au XIXe siècle n'a pas eu de succès auprès de l’État-major parce qu'en fait elle ralentissait le rechargement au combat en ajoutant une manipulation. Il valait mieux pour les militaires passer directement à la platine à percussion en faisant éventuellement modifier les fusils existants.
Mais pour les collectionneurs qui veulent tirer avec leurs armes d'époque, la conversion permet d'économiser les batteries et les silex.
Sur les répliques, elle permet d’économiser les silex, pas toujours disponibles chez les fournisseurs et en général pas donnés.
On garde tout de même la sensation du tir à pierre parce que le retard de mise de feu bien que réduit est toujours présent. En outre, par temps humide si on recharge à l'abri, on peut plus facilement garder sèche la poudre d'amorçage.
Une amorce fixée sur la cheminée, un bassinet garni étanchéifié- sauf le canal lumière - par l'adjonction d'un fin bourrelet de cire d'abeille autour du creux du bassinet, voici qui permet aux chasseurs à poudre noire de ne pas se trouver avec de la poudre mouillée une fois au poste de chasse ou pendant la battue.
Et ma conversion convient tant aux grosses armes qu'aux pistolets plus légers et plus fins.
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Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
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Re: Une conversion silex - percussion.
Effectivement là, c'est top
Faut vraiment connaitre l'arme pour deviner la modif
Chapeau bas
Faut vraiment connaitre l'arme pour deviner la modif
Chapeau bas
Snub 36- Messages : 568
Date d'inscription : 24/02/2016
Re: Une conversion silex - percussion.
Whaou !!!!
J'en avais en effet entendu parler, mais c'est très intéressant de voir ce système en "vrai" !
J'en avais en effet entendu parler, mais c'est très intéressant de voir ce système en "vrai" !
ithaca- Messages : 15
Date d'inscription : 03/02/2018
Re: Une conversion silex - percussion.
J'ai fait la même conversion pour mon fusil Kentucky.
Voici le lien direct vers la vidéo de l'essai de tir.
Le fusil à platine modifiée.
Voici le lien direct vers la vidéo de l'essai de tir.
Essai de tir avec la platine modifiée.
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Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
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Re: Une conversion silex - percussion.
Bonsoir Cobra et à nouveau bravo ! Mais trouves-tu le temps de dormir ? Avec tout le temps que tu passes pour tout ce que tu fais, j'en reste rêveur...(il faut dire que je me couche à 21h et me réveille à 8h... - soit dit en passant en grande partie grâce ou à cause des traitements que j'ai -)
DW.
DW.
Dan Wesson- Messages : 1944
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 74
Localisation : Derrière la Roche de Solutré
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