Colt new pocket model " root side hammer "

Je n'ai pas résisté, lorsque nos routes se sont croisées, de l'invité à la maison ! Il est de bonne fabrication (tout au moins celui-là, peut être de démonstration) bien que de marque Palmetto et ne porte pas de traces d'usinage comme la marque nous y a habituée.
S'il n'y avait pas ce palmier, on pourrait presque le prendre pour un original.
Colt new pocket model
C'est un tout petit revolver de gousset ou de sac à main en calibre .28' dont je ne comprends pas bien l'utilité.
Colt fabiquait des petits revolvers en .36' ou .31' tous aussi discrets et performants, alors pourquoi lancer une nouvelle fabrication qui n'apporte pas une évolution décisive, bien au contraire. Un cadre fermé, peut-être mais au prix de telles complications et avec un calibre qui ne demande pas un tel cadre.
Un cadre fermé, mais un chien à l'ancienne !
Nous sommes en 1855, lorsque ce revolver est proposé. Pour quelle clientèle ? En ville ? Pour sortir en complet veston ? Dans un sac à main pour une dame ou une demi-mondaine ? De toute façon, c'est une arme plus pour se rassurer que se défendre ! Un peu comme un vélo-dog, pour chasser les chiens qui courraient après les vélos !
Autre vue du "ROOT"
Et pour couronner le tout, l'histoire donne le nom ROOT à ce petit revolver, du nom du directeur technique des ateliers Colt, homme compétant , remarquable technicien et organisateur hors pair. Il deviendra le président de la Colt company au décès de Colt mais décédera lui aussi deux ans plus tard.
Un vrai Root pour comparer
Etait-ce une tentative, sachant qu'une carabine sur le même principe à été fabriquée, mais sans grand succès ?
Toute information ou spéculation, est la bienvenue.

Les photos !!

belle acquisition duncan , ton chemin croise des endroits bien sympahique . Sais tu que palmetto c'est comme capri c'est fini .
Sur natura il y a un vendeur qui propose des root à monter et à finir sans doute , j'hésite à prendre un 36 avec 2 canons car j'ai ce petit revolver en 31 et le 36 m'aurait plût . Je crain un peu la finition , car si le vendeur préfère les vendre à monter , c'est qu'il risque bien d'y avoir de l'ajustage pour avoir un fonctionnement parfait .
Superbe le coffret , et à ce propos j'ai trouvé à coté de chez moi 10 km une entreprise qui fabrique des coffrets et notamment les caves à cigare pour Davidoff , rien que çà , j'ai vu les choses !!!!!!!!!!!!!!!!!!!.je m'égare pour ne pas déteriorer le sujet de duncan je vous envoi à la suite dans un sujet à part sur les coffrets .

A+
TEX

J'ai vu aussi cette annonce. D'un coté, ce sont des pièces que l'on ne rencontre pas souvent mais je trouve qu'à ce prix, c'est un peu cher ! Et puis il doit y avoir du boulot d'ajustage. D'ailleurs il précise que si on casse une pièce, il la remplace, ce qui ne doit pas être très facile.
J'ai peur que ça n'améliore pas la réputation de Palmetto, ces revolvers montés avec plus ou moins de bonheur et qui se retrouveront forcément sur le marché, un jour ou l'autre. Il n'y a qu'a voir les vis massacrées sur les répliques, alors qu'il suffit d'employer un tournevis d'armurier !!!!!

Salut,

Pour revenir sur 1855, j'ai le sentiment suivant :
Jusque là, le marché de l'arme du point de vue S.Colt est destiné à l'armée. Sans doute s'est il projeté sur l'après guerre, ou du moins la saturation de ce marché (ciblé), notament par la concurrence. Et dans ce cas, le marché civil semble une évidence, pour augmenter les parts de marché et prosperer.
D'autant plus que l'insécurité était (tout comme en Europe) certainement une préocupation pour les citoyens.
On peut remarquer, avec le Colt 1849, que certains professionnels du transport de marchandises et de personnes sont soucieux de parer aux attaques des outlaws. Et que dans ce cas, un revovler pocket, offre l'interêt de sa discretion et son faible encombrement. Bien qu'une Winchester represente une arme redoutable pour repousser une attaque, il y avait une volonté de rassurer une clientèle (Urbaine souvent) plus exigeante en servives et conforts. Bref, c'est l'époque où l'on commence à se distinguer des autres qui portent des armes bien en vu et donnent une mauvaise image de la citoyenneté civilisée.
Aussi, les Pocket répondent à ces besoins, à ceux des polices privées... Mais relance également la firme à la conquète d'un marché à developper.
Aussi, je pense que le Colt 1855, est la réponse qui correspond le mieux, à ce moment là, pour séduire une clientèle particulière. Le cadre fermé est alors une véritable nouveauté (me semble t il) et certainement la technicité compatible avec le petit calibre de cette arme qui ne ressemble en rien aux autres productions Colt. Pas de pontet de détente contrairement aux autre modèles qui se portent à la ceinture....
Je pense qu'il y avait (du moins chez Colt) une hierachie des calibres en fonction de l'utilité :
.44 Army
.36 Navy
.31 Police - Police privée ...
.28 Défense (des civils dans la rue, dans le train...)
L'harmonie des calibres ne viendra que bien des années plus tard.
Aussi, je pense que le modele décrit plus haut en cal.28 était destinée aux voyageurs, aux personnes soucieuses de leurs sécurité face un individu qui tenterait de le dépouiller au coin d'une rue...
Pour autant, le succés n'a pas été au Rendez Vous. Sans doute trop en avance sur son temps, pas assez appuyé commercialement, trop cher ? sortit trop tard ? Mais surtout, le model 1851 rencontre un succés total chez les civils, avortant une eventuelle réussite du model 1855.

En ce qui concerne Palmetto, j'ai souvent remarqué (et dis) que ce fabricant pouvait surprendre parfois. Si la plus part des productions de ce manufacturier ne sont vraiment pas à la qualité que nous esperons, certaines d'entre elles (rares) sont de très bonnes factures. Pourquoi cette dispartité ? Je n'en sais rien.
Je possède un 1851 G&G dont je suis content.
Par ailleurs, il me semble bien que Palmetto proposait des répliques comme le 1855 par exemple, que les autres manufactures ne présentent pas de leurs catalogues.
Dômmage.