Mini fraiseuse

Une fraiseuse revient plus cher d'un tour, à qualité égale. Pour le travail des métaux, il vaut mieux éviter les combinées. Déjà pour le bois, une combinée c'est pas terrible, mais pour le métal, bonjour ! En tout état de cause, l'utilisation des ces machines pour amateur permettent du bon bricolage mais il ne faut pas envisager de se lancer dans des productions de grande envergure. Pas question de de fabriquer une deuxième barillet pour son 1858 à percussion, par exemple. Les questions de partition des cercles par exemple, dépassent largement les capacités de ces machines.
Me fais-je bien comprendre ?

Pour refaire la plupart des pièces détachées, point n'est besoin d'être très équipé. En particulier pour refaire des vis, je me sers de mon tour, bien sûr, mais seulement pour la forme de la tête et le diamètre de la tige. Mais pour les filets je dispose de deux jeux de filières, l'un au pas métrique l'autre au pas anglo-saxon. Je dispose aussi de taraud en pas métrique et d'autre au pas anglo-saxon. Les ressorts ne demandent que peu d'outillage mais en revanche, il faut trouver de l'acier adéquat et connaître les conditions de trempe qui lui conviennent. J'ai déjà fabriqué des chiens, à percussion et à silex pour des fusils anciens. J'ai refait une culasse pour carabine 9 mm Gaucher pour laquelle Gaucher de fabrique plus la culasse. Je suis en train de restaurer une copie américaine de Colt 1851, j'en ai parlé dans la rubrique idoine. J'ai refait les vis et c'est comme cela que j'ai vu qu'elles sont au pas anglo-saxon mais il va falloir que je refasse le verrou de barillet et que je travaille sur le chien. Ces deux pièces manquaient lorsque l'ancien propriétaire a acheté l'arme et il y a monté des pièces de réplique italienne. Je vais peut-être pouvoir adapter le chien, mais pour le verrou, c'est une autre affaire je vais devoir le fabriquer. Je précise que bien que je sois équipé d'un tour puissant et à commandes manuelles, je n'ai pas de fraiseuse. Et cela ne me manque pas souvent. Je me débrouille en travaillant à la main. C'est long mais gratifiant.
Seulement, il y a une chose à maîtriser, si l'on intervient sur des pièces de répliques surtout les détentes et les chiens, c'est la cémentation.
Souviens-toi enfin que, quelle que soit la machine, c'est celui qui la conduit qui travaille. S'il demande des âneries à la machine, elle s'exécute sans hésitation ni murmure ou alors, elle tombe en panne !
Des tas de gens se livrent à ce passe-temps même s'il ne s'en vantent pas. On les découvre à l'occasion de rencontres et les gens qui ont recours à eux se rendent vite compte des capacités réelles des uns et des autres.
En ce qui me concerne, j'ai déjà dépanné les membres de plusieurs fora, que ce soit sur des répliques produites par des maisons disparues, ou par des maisons qui existent toujours mais qui au cours du temps ont modifié leurs pièces pour une même réplique ce qui fait que la pièce de nouvelle génération ne se monte plus en remplacement de la même pièce cassée. Et je suis aussi intervenu sur des armes d'époque pour permettre à leur propriétaire de tirer avec.