Présentation kansas

On peut les comprendre pour les Winch. En effet s'ils pratiquent d'autre discipline que le CAS, le tir sur cible par exemple, avec des répliques de Winch 73 ou autre, les répliques sont étudiées et réalisées autour du calibre 44-40 PSF pour carabine. Le pas des rayures n'est pas le même que pour la munition d'origine à poudre noire.
On peut tirer des cartouches à P.N. dans une carabine réplique, mais la dispersion est beaucoup plus grande. Entre autres parce que les balles pour poudre noire sont coulées dans un plomb pur et non dans un alliage à l'étain et l'antimoine.
On sent nettement la différences au tir de "précision". Je mets des guillemets parce que le 44-40 pour la précision, c'est moyen au-delà de 75 m quoi qu'en aient prétendus certains grincheux, il y a quelques années.
Il m'est arrivé de réussir des groupements acceptables à un peu plus de 100 m quand je n'étais pas encore presbyte mais sans vent. La flèche de la trajectoire est rapidement plutôt grande. La résolution - maintenant avec les ordinateurs c'est plus facile - de l'équation de trajectoire par la méthode de Runge & Kutta met en évidence une trajectoire très courbe avec une dérivation importante qui implique une forte correction de pointage (8 à 10 centimètres, en fonction du pas de rayure) en direction après 150 m. Avec du vent, la dérive gyroscopique complique tellement la trajectoire qu'il faut essayer de voir où est tombé le premier coup pour corriger le second. Le principe du jet d'eau, en somme. Les tireurs d'élite sont formés à ce genre de correction, mais avec une balle qui ralentit rapidement en raison de son coefficient de traînée, ce n'est plus de l'art mais de la virtuosité.
Donc dans une arme longue étudiée pour la poudre sans fumée, il vaut mieux tirer de la poudre sans fumée si on veut tirer à la portée pratique* de l'arme ou même simplement à sa hausse de combat**.

* portée pratique : distance maximale indiquée par la planchette (ou les feuillets) de hausse.
** hausse de combat : distance minimale de la planchette (ou des feuillets) de hausse établie en fonction de la munition du calibre à la trajectoire la plus tendue et qui donne une flèche inférieure à la hauteur maximale du gibier (homme ou animal) auquel est destinée l'arme.
Pour un fusil de guerre - donc de chasse anti homme - la hausse de combat est celle qui permet de toucher à tous les coups un homme debout avec la hausse réglée à la distance la plus courte. Pour les fusils de guerre réglementaires dans l'armée française depuis le Lebel, cette hausse de combat était de 200 m tant qu'on a eu des armes d'un calibre autour de 7,5 à 8 mm. Avec les premiers FAMAS, c'était aussi 200 m.

Mais j'ai toujours émis des doutes sur le pouvoir vulnérant de la balle de 223 sur des combattants aguerris dont les valeurs de civilisation permettent de laisser en arrière un combattant blessé soit en l'achevant, soit, s'il peut encore tirer, le laisser armé pour prendre à partie encore quelques ennemis avant de se donner la mort. Expérience vécue au Vietnam par les GI qui sont tombés sur des viets tirant sur eux leur dernières cartouches avant de laisser exploser leur grenade à retard zéro. Dans ces cas-là, le concept de coquille molle - pas de q - qui consiste à affirmer : "Il vaut mieux blesser que tuer parce que quand on tue un rombier, ses copains prennent son arme, ses munitions et sa bouffe et peuvent continuer le combat. Si on blesse un mec, toute sa section est neutralisée pour assurer son évacuation". Ça, c'est de la file au zofie droit-de-l'hommiste assistance à personne en danger.
Ce n'est pas la façon de se battre des orientaux - Russes compris - J'ai assez côtoyé de Russes, d'Arabes - dont des Libyens -, de Cambodgiens, de Somalis, de Vietnamiens pour comprendre que leur guerre, ils la conduisent sans esprit de recul, jusqu'à la mort si elle est nécessaire. Comme aux échecs, ces combattants ne se privent pas pour jouer "Gambit" c'est-à-dire sacrifier une pièce pour mettre l'adversaire Mat.
Tiens, à propos, "Échec et Mat" cela vient de l'arabe "Ash_Shikh mat" =  "Le Cheikh - pour nous le Roi - est mort".
Mort, pas envoyé devant "la cour pédale inter nationale".