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Mais je connais bien Forbach. J'ai habité Sarreguemines, et Morhange, je suis allé en Fac de droit à Nancy.
À Sarreguemines, mon père avait été nommé Directeur du centre FPA pour redresser la boutique. Nous y sommes restés de 1956 à fin 1958. Nous arrivions de Foix, ma ville de naissance, et après ses deux ans à Sarreguemines, mon père a été envoyé à Nîmes en décembre 1959 pour une fois encore redresser un centre FPA qui battait de l'aile.
De Morhange où j'étais en garnison, nous allions souvent à Metz, bien sûr, mais aussi à Saint-Louis au magasin d'usine de la cristallerie. Je montais à la sous-préfecture de Forbach pour faire faire les autorisations de de détention d'armes de 4^e catégorie pour mes subordonnés officiers et sous-officiers qui en avaient besoin. C'était fait dans l'heure. Le Sous-préfet signait immédiatement les documents que lui présentait la dame chargée des détentions quand je portais les demandes pour les militaires de mon régiment. Le commandant de la Compagnie de gendarmerie de Forbach était un de mes anciens à Saint-Cyr et j'ai mis un jour à disposition des gendarmes de la Compagnie les FAMAS de mon unité - nous venions de les recevoir - pour que les gendarmes aient une instruction et une séance de tir avec cette arme qu'ils devaient recevoir dans l'année.
Quand j'étais officier des transmissions et du chiffre du régiment avant de prendre le commandement de ma batterie - on parle de batterie d'Artillerie comme on parle de compagnie d'Infanterie ou d'escadron de Cavalerie - j'allais fréquemment à Dieuze pour des réunions avec l'officier du chiffre du 13^e Dragons.
Lorsque je suis arrivé à Morhange, en 1977, où je suis resté jusqu'en 1981, j'ai repris contact avec les connaissances que nous avions faites lors de notre passage à Sarreguemines. Nous avons été accueillis comme si nous n'étions jamais partis avec la même chaleur et la même amitié. Mes parents étaient à la retraite dans notre cher Sud-Ouest, et ils sont venus plusieurs fois passer quelques jours chez nous. Ils faisaient la tournée des petits-enfants. Et c'est dans ces circonstances que nous retrouvions ceux de nos amis et relations qui étaient encore de ce monde. Nous les "jeunes", nous retrouvions plus souvent les enfants devenus adultes avec qui nous partagions nos jeux étant gamins.
En 1956, nous faisions un peu extraterrestres à la maternelle puis au CP mon jeune frère et moi : nous parlions français naturellement. Le référendum de rattachement de la Sarre qui avait coupé en deux la région venait d'avoir lieu et on entendait plus souvent parler Lorrain - c'est-à-dire en fait "Plattdeutsch" - que français dans les rues et la cour de récréation.

Oh oui, on peut tirer au canon à Bitche. On pouvait en tout cas jusqu'en 1985. J'y ai sévi.
Et je connais aussi très bien la citadelle et il y avait un musée super que nous avons visité en amoureux ma femme et moi lorsque nous habitions Haguenau. C'était au temps de mon affectation à Oberhoffen la première année de ma carriére d'officier d'artillerie au sortir de l’école d'Artillerie. En suite nous y sommes allées en famille lorsque j'habitais Morhange et nous y sommes retournés, les enfants avaient grandi, lorsque j'ai été affecté à l’École du Renseignement à Strasbourg après ma première mission en Orient. J'avais quitté l'artillerie pour rejoindre le Cadre Spécial.
Bitche est très joli avec ses bois et son étang d'Haspelshied et ses sous-bois aux sentiers sablonneux. Un régal au printemps.